La saison 2022
 

Samedi :

   Au petit matin, la météo se confirme, le ciel est bien dégagé et malgré l’absence de rosée matinale, la journée sera magnifique.
   Sortie de parc à 9h29 pour nous, direction une escapade dans Saint Georges de Didonne et une assistance éclair en bord de plage : pas de doute, nous sommes bien au Dunes et Marais.

ES1 : Musson 1 : bonne entrée en matière

   Une fois arrivés au départ de la spéciale, une queue interminable nous attend. Un blocage évident a eu lieu. Après quelques minutes, un 4x4 a été victime d’un accident sur la toute dernière portion de la spéciale nécessitant une intervention des pompiers. Ce piège pourtant bien connu n’en reste pas moins dangereux si le rythme est trop important.
   Après plus d’une heure d’attente, les mécaniques et les pilotes doivent reprendre le rythme. Thierry semble prêt ! Le décompte est donné 5…4….3…..2……..1………………GO ! C’est parti pour les premiers mètres sur du goudron.
   Le rythme est plutôt bon même si Thierry cafouille une vitesse. Rien de grave. Les freinages ont l’air assez compliqués et le buggy a l’air de pas mal bouger. Pas forcément étonnant, nos freins (disques et plaquettes) étant tout neuf. La spéciale est vraiment sympa et il est plaisant de pouvoir rouler sur un terrain sec même si nous savons pertinemment que ce sont les Cledzes et Tomahawks qui en seront les principaux bénéficiaires.



   Arrivés en fin de spéciale, Thierry n’est pas satisfait de sa première dans ce rallye. De mon côté, je ne suis pas tout à fait d’accord. Les freinages étaient plutôt bons et il n’a pas roulé depuis plus de 6 mois. Certes, il reste quelques bricoles à peaufiner mais le rythme n’était déjà pas mauvais. Côté chronomètre, le classement me donne raison sachant que les écarts sont très faibles. Nous faisons le 65ème temps sur 131 au général, 13ème des 2RM sur 36 et 5ème de classe sur 23.



ES2 : Javrezac 1 : mode cochon activé

   Je prends le relai pour cette nouvelle spéciale. A l’assistance, rien à signaler mis à part que Thierry me fait part de ses doutes concernant le comportement du buggy qu’il n’a pas trouvé très sain sur ce premier exercice. Pour le départ de la spéciale, je prends gentiment mes marques sur la liaison. Le départ va être donné et je suis concentré à bien faire.

   C’est parti sur un bout de bitume et déjà je sens que le buggy est très joueur sur le premier freinage. Je rate moi aussi un passage de rapport dès la deuxième accélération, il faut le temps de s’y remettre. Je monte en rythme quand arrive un premier gros freinage sur un champ en descente. A cet instant, le train arrière se dérobe totalement et me demande un bel effort pour le garder en ligne, trop peut-être. L’arrière est presque redressé mais pas suffisant pour éviter le bidon à la corde. Boumm. L’impact n’est pas énorme mais on a touché. Aie !
   Les freinages suivants sont un peu du même acabit. Que se passe-t-il ? Les freinages sont vraiment délicats. Je suis plus qu’occupé à tourner le volant dans tous les sens, tellement que j’ai du mal à rentrer les rapports sur les rétrogradages.
   Rien de particulier à signaler sinon. Le moteur respire super bien et quel plaisir dans le buggy qui est quand même sur un niveau de performance bien loin et supérieur à ce que nous avions entre les mains il y a encore quelques mois.



   Arrivés au bout de la spéciale, la cagoule est bien humide. Je demande à Thierry ce qu’il pense de ma spéciale et son retour est un peu le même que celui que je lui avais fait sur la sienne : il y a du bon et du moins bon. Le chrono le confirme, je fais globalement la même performance avec un 63ème temps scratch sur 126, 14ème sur 33 de groupe et 4ème sur 22 en 2.0L.

ES3 : Les Alluchons 1 : belle correction

   Même si le comportement du buggy ne semble pas donner satisfaction, il va bien falloir s’y faire au moins pour celle-ci puisque nous enchainons sans assistance.
   Le mot d’ordre est d’essayer de freiner moins fort mais d’être plus propres dans ce parcours pour essayer de gratter un peu de temps et moins se faire surprendre par le train arrière. Je m’efforce de respecter le plan de base et cette spéciale est quand même très sympathique en 2RM. Malgré les terrains très secs, certaines portions glissent beaucoup et il faut rester très concentré pour gérer les glisses en 2ème/3ème pour se rapprocher des bidons sans les toucher et optimiser les trajectoires.
   Encore une fois, le buggy est particulièrement joueur mais je m’en sors beaucoup mieux en en tirant avantage en le plaçant sur les entrées de courbes, les virages étant globalement plus ouverts que sur les spéciales de Javrezac et Musson.



   Le rythme est très constant et une fois l’arrivée franchie, cette fois j’ai la sensation du travail accompli. Thierry me confirme qu’on n’en a pas laissé beaucoup trainer en route. Le temps est vraiment très bon cette fois-ci avec le 49ème temps au général scratch sur 121 qui nous met 9ème des 2RM et sur le podium de classe en 2.0L sur 18 véhicules encore en lice.

ES4 : Musson 2 : Thierry en forme

   Retour à l’assistance une nouvelle fois et les freins sont au cœur des débats. Doit-on prendre le risque de toucher à la répartition de freinage sans faire d’essais et sans trop comprendre ce qui est en train de se passer ? La réponse est non, pour le moment. Nous allons voir si les choses sont les mêmes dans Musson et nous aviserons ensuite. Nous en profitons pour debriefer ensemble du premier passage pour voir les améliorations possibles et les différentes opportunités de gagner un peu de temps sur le second.

   Sur la spéciale, le rythme est au moins sur le même ton voire un peu plus par endroits. Et surtout, les gros défauts du premier passage sont gommés. Malheureusement, le train arrière gène toujours Thierry. Sur une chicane, nous arrivons sur un gros rythme, mais normalement largement acceptable. L’arrière se dérobe et le frein s’en retrouve moins efficace… bam ! Nous heurtons un bidon sur l’arrière gauche. 1km plus loin, même coup, sur une autre chicane, bam… bidon, à l’avant gauche cette fois-ci… Sans gravité jusque-là mais le rythme retombe un petit peu jusqu’au passage de la ligne d’arrivée. On s’en sort pas mal sur cette spéciale même si nos réglages de freins deviennent vraiment gênants.



   Le temps n’est quand même pas mauvais puisque nous améliorons de 4’’ là où la plupart des équipages reproduisent leur temps du matin. Nous signons le 64ème chrono au général, nous classant 11ème de groupe et 3ème de classe une nouvelle fois.


 

ES5 : Javrezac 2 : mieux

   Après Musson, je me dis que nous devons faire qq chose pour nos freins, quitte à faire des conneries, tant pis. Les spéciales sont tellement rapides que la moindre seconde perdue nous fait droper au classement. En effet, sur Musson, 1’’ équivaut à 1 place minimum au général, les 20 équipages devant nous étant à moins de 12’’. Les freinages type « Holliday on ice » nous coutent donc cher, déjà, et rendent le pilotage plus risqué avec déjà 3 bidons touchés en 4 spéciales, ce qui est très inhabituel pour nous.

   Avant de rentrer au parc, nous sommes tous à la queuleuleu dans un champ pour le pointage d’entrée de parc. Je dis à Thierry de bien laisser filer devant et de freiner à 15-20km/h jusqu’à blocage pour me laisser observer ce qu’il se passe de l’extérieur. Il avance, freine et houla.. oui. Les roues arrière bloquent bien avant l’avant et à très faible allure en plus, sans aucun transfert de charge vers l’avant… souci confirmé.

   Une fois à l’assistance, nous commençons par une purge du train avant. Il y a de l’air ! On lève ensuite un côté et on essaye de voir comment ça freine devant et derrière suivant un enfoncement de pédale donné. L’arrière est bien supérieur. Nous décidons de modifier l’équilibre au palonnier à la pédale de frein. Seulement, dans quel sens aller ? Nous connaissons bien la logique qui veut que la noix soit déplacée dans le sens où l’on veut donner de la proéminence, seulement, le déplacement de la noix suivant si l’on dévisse ou vis l’axe de palonnier ne nous semble plus très clair. Quelle galère. Et qu’est-ce que nous avons été idiots de ne pas noter le sens la dernière fois que nous avions réglé avant Orthez (et que nous avions déjà pris un moment à comprendre).
   Quoi qu’il en soit, nous modifions le réglage dans un sens, l’avant semble s’affaiblir. Nous allons dans l’autre sens, ça a l’air d’aller mieux. Bon, nous validons ce réglage.
   Je prends le volant pour aller vers Javrezac et en repartant pour le pointage de sortie de parc, sur un mini freinage comparable au test de Thierry dans le champ, ça à l’air un peu mieux, effectivement, on bloque des 4 roues.

   Sur le routier, l’avant plonge un peu plus et ça se confirme sur le début de spéciale. Je peux attaquer un peu plus fort partout et je suis bien plus en ligne sur les freinages. Cela dit, le buggy reste joueur mais ça va quand même beaucoup mieux. Mis à part le fait que j’éteigne les pompes vers la fin de spéciale (nous coutant 1-2’’), je peux m’exprimer au volant et le plaisir est bien là !



   Le chrono est en progrès avec 5’’ de moins comparé au premier passage et 12 places de mieux au général. Nous sommes 50ème de scratch, 10ème de groupe et 3ème de classe, derrière les intouchables Boucher et Brient sur des top autos.

ES6 : Les Alluchons 2 : constance

   Encore une fois sans assistance, nous arrivons sur la dernière spéciale de la journée, déjà ! Le comportement du buggy est un peu meilleur, mais n’était pas vraiment un handicap dans celle-ci au premier tour. Il faut essayer de refaire la même performance pour clôturer cette belle journée.
Le public est très nombreux sur le bord, quel pied ! J’en profite pour essayer d’assurer le spectacle. Le moteur m’aide bien dans cette tâche et relance fort tout au long de la spéciale.
   Nous arrivons sur la fin de parcours, énorme frein tout en glisse des 4 roues pour le droite sur arrivée et… plus rien pour passer la ligne. J’ai ENCORE éteint les pompes à essence… le temps de m’en rendre compte, je les rallume après la ligne d’arrivée que l’on passe sur l’élan au ralenti…. Grrrrr encore 1-2’’ de perdue….



   Le temps est quand même bon puisque nous faisons exactement le même temps qu’à l’ES3 à 0.2’’ près. Avec notre boite UN1 5 vitesses en H et notre 206RC, difficile d’aller beaucoup plus vite avec ce 43ème temps au général, 8ème de groupe et 3ème de classe une nouvelle fois, à seulement 12 petites secondes du meilleur temps en 2RM.

 

Conclusion de la première étape :

   Bingo ! La spéciale est terminée. Un petit bout de routier et nous sommes chez nous ! Eh oui, cette année, le parc fermé est au parc de loisir de Médis, à 20m de la maison. Et quel parc ! 98 autos (+ les super rallye), et un podium sublime qui surplombe une foule massée sur le bord. Un moment fantastique pour moi au volant pour répondre au micro de Daniel et Bernard.



   Nous n’avons pas à rougir de notre performance du samedi, avec des freins qui nous compliquent la tâche sur un terrain ultra rapide. D’ailleurs, il est assez flagrant que sont les spéciales les plus rapides qui nous donnent le plus de fil à retordre. En effet, notre ensemble moteur/boite nous handicape probablement un peu sur ce type de parcours.



   Nous nous plaçons ainsi 48ème au samedi soir sur 98 véhicules classés, 11ème de groupe sur 24 et 3ème de classe sur 14.

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