Après une attente interminable, nous y voilà enfin, le Dunes et Marais s’approche à grands pas en ce début Octobre. Tous les voyants sont au vert avec un plateau de 106 véhicules prêts à s’élancer pour passer un excellent WE gâté par la météo.
Pour nous, après quelques mois de galère avec le buggy, tout est fin prêt pour attaquer la 26ème participation de Thierry au Dunes et Marais et notre 6ème en commun. Pour la première fois, nous aurons la possibilité de reconnaitre ensemble le vendredi matin pour affiner un peu les notes du roadbook organisation.
JEUDI:
Après un passage dans chaque spéciale en moto pour Thierry et le visionnage des caméras embarquées de reconnaissance pour moi, nous avons rendez-vous dans la soirée pour réaliser le nouveau passeport technique du véhicule. Aux côtés de Sébastien Verron, le buggy passe son examen avec seulement quelques remarques mineures.
La soirée au hangar de chez Jacky avec les personnes présentes sur place aura été très sympa et conviviale avant d’attaquer cette 38ème édition.
VENDREDI :
Place aux reconnaissances en convoi pour se rendre compte que le terrain sera sec. En effet, les champs se sont bien asséchés depuis la veille et promettent des belles pointes de vitesse pour le WE. En compagnie de la famille Doiteau dans le Lada, les reconnaissances se passent entre bonne humeur et sérieux afin de rentrer au mieux dans la course le samedi matin.
16h41 place aux vérifications administratives et déjà premier coup de chaud. Bloqués plus de 20min dans la queue, je découvre qu’il n’y a aucun pointage réel de sortie de vérifications.
Nous avons donc moins de 10min pour sticker, riveter les plaques et faire la liaison jusqu’à la plage si l’on ne veut pas pointer en retard (je me rends compte ensuite que les ordres n’ont pas été respectés et que les carnets ne servent à rien).
Bref, nous voilà au parc le vendredi soir, mon premier, où l’ambiance était vraiment chaleureuse avec toute la famille du Tout Terrain réunie pour boire un coup à la buvette. Les dernière infos du briefing et nous y sommes, demain la course démarre à 9h05.
SAMEDI :
Comme prévu, nous sortons du parc à 9h05. Après une courte assistance dans la zone de Semussac, place à la course avec la toute première spéciale : Meschers-Semussac :
ES1 : Meschers/Semussac
Nous sommes prêts dans le buggy et nous disons que l’essentiel est de s’amuser en ce début de rallye et de voir ce que donne l’auto. Nous sommes sur la ligne de départ, 5, 4, 3…2…….1…………..Go c’est parti pour cette nouvelle édition du D&M.
Déjà sur le départ, le moteur marche bien, ça pousse. Les virages s’enchaînent, un coup de klaxon à la famille et aux spectateurs dans le G sur goudron et l’auto ronronne bien dans les reprises. Le rythme est plutôt bon après un an complet sans compétition.
Vers le milieu de la spéciale, Thierry commet une petite erreur qui nous pénalisera de 30’’. Dans un 90G dans un champ après une portion de goudron, il est aveuglé par le soleil bas et coupe du mauvais côté du bidon. Nous sommes déjà au courant que nous aurons droit à 30’’ de pénalité pour non respect de la ligne de course.
Le reste de la spéciale se passe bien. Nous rattrapons Cyril Doré et Pascal Papineau après une épingle gauche sur goudron. Nous sommes derrière au début d’une grande portion de champ, nous commençons à doubler mais une porte se présente, nous freinons et repassons derrière pour ne pas être pénalisé à nouveau. Nous doublons finalement dans la portion de champ suivante (désolé pour le pare brise les gars :P )
On a vraiment apprécié cette spéciale et le chrono s’en ressent. Nous faisons le 58ème temps sur 104 et le 9ème temps de classe sur 18 !
ES2 : Epargnes/Chenac/Arces
Après une assistance tranquille, nous attaquons la deuxième spéciale du jour, qui fait son retour après sa disparition en 2012. Plus vallonnée et chaotique, elle aura été une de mes favorites bien qu’étant la plus difficile avec une auto ancienne génération. Beaucoup de portions sont prises sans « mettre le pied dedans » sous peine de voir partir le véhicule d’un côté à l’autre de la route.
Technique et cassante sur sa première partie, nous arrivons à mieux rouler sur la seconde partie plus roulante avant que le voyant de pression d’huile ne s’allume à chaque courbe ou équerre gauche. Nous sommes obligés de couper un peu le rythme si l’on ne veut pas casser le moteur pour sa toute première course dans le proto.
A l’arrivée, J-M et Kévin Séguineaud sont arrêtés pour une casse sur un moyeu, c’est l’abandon. De notre côté, le moteur inquiète. Même sur la routier, la pression d’huile chute à 0 dans les virages à gauche. On se dit qu’il va falloir ajouter un peu d’huile pour éviter de déjauger comme cela.
Arrivés à l’assistance, nous sommes tout de même contents d’apprendre que nous faisons le 66ème temps sur 100 et le 8ème sur 16 de classe malgré nos soucis. Soucis qui sont finalement plus graves que prévus. Au moment de contrôler le niveau d’huile, nous sommes au mini. Nous avons consommés le volume nécessaire pour passer du mini au maxi en une spéciale seulement ce qui explique la frénésie du voyant pendant la course…
ES3 : Cozes/Grezac
Pour cette spéciale, on se dit qu’on verra le rythme que l’on prendra suivant ce que dit le moteur. Un peu sur la réserve au départ, le voyant ne s’allume que rarement, on peut rouler. La cadence n’est pas mauvaise même si l’on sent que la frayeur de la spéciale précédente nous a un peu refroidis. Tout roule quand tout à coup, avant l’entrée dans un bois, plus rien, moteur au ralenti… le temps de vérifier la position du coupe circuit et de se demander pourquoi plus rien ne fonctionne, Thierry voit l’interrupteur de pompe a essence coupé. Switch sur « on » et c’est reparti après 10’’ de perdues.
Le reste de la spéciale est un régale avec des grosses sorties dans les champs qui auront sûrement beaucoup plu aux spectateurs très présents sur le bord des pistes. Le moteur montre petit à petit son potentiel et fait surtout la différence sur les reprises par rapport au TXI. Notre surprise a aussi été de voir que sur les portions rapides où on peut emmener haut dans les tours, le TXI n’était pas si loin de ce nouveau moteur qu’on aurait pu le penser.
Après cette spéciale, nous rajoutons encore de l’huile. Nous faisons le 74ème temps sur 98 et le 10ème temps sur 15 des 2L 2RM avec 10’’ de perdues.
ES4 : Semussac/Médis
Après s’être bien régalés dans la 3, place au second passage dans la première de la journée. Suite à un gros blocage de près d’une heure, nous avons le temps de discuter entre équipages et de se raconter les premières sensations de la matinée.
Nous sommes spectateurs pendant quelques minutes puis il est temps de se remettre en route pour attaquer cette 4ème spéciale de la journée. Le décompte est fait, c’est parti !
Le rythme est bon même si l’on monte moins haut dans les tours pour éviter de consommer trop d’huile, nous nous régalons dans le buggy avec un moteur qui respire bien à tous les régimes malgré tout. Avec ses grandes portions de chemins et de champs, l’adrénaline est au rendez-vous. Cette fois-ci, pas de soucis pour négocier le 90G qui nous avait valu une pénalité le matin. Les derniers kilomètres sont vraiment mémorables avec pleins d’encouragements de la part du public venu en nombre sur le bord des pistes notamment sur une épingle gauche sur goudron passée en « tout par les portes ».
Clou du spectacle, nous rattrapons nos amis du 17, les « Cagouilles Casquées » en fin de spéciale avant de les doubler juste avant la ligne d’arrivée. Nous faisons le 59ème temps du général sur 91 avec la 7 place de notre catégorie sur 14.
ES5 : Arces/Epargnes/Chenac
Avec un moteur qui mange un peu moins d’huile depuis le changement de conduite, nous attaquons le second passage dans cette spéciale déjà plutôt âpre le matin. L’objectif maintenant est de voir le parc fermé du samedi soir, ce qui serait déjà une belle victoire après les nombreux travaux réalisés sur le véhicule à l’intersaison et après 4 premières spéciales qui ont surtout consisté en un test grandeur nature.
Comme prévu, la première moitié de la spéciale est défoncé et nous ralenti fortement avec un train arrière très limité dans les bosses et les trous. Sur la deuxieme partie plus roulante, nous peinons un peu à trouver du rythme et finissons un peu plus fort.
Le chrono n’est pas très bon, et cette spéciale aussi bien au premier passage qu’au deuxieme, aura été difficile pour nous malgré une grande joie de la retrouver après 3 ans d’abscence. Nous faisons le 69ème temps sur 88 au général, et 10ème des 14 2.0L encore en course avec Guillaume Lecouflet présent dans nos rétros à l’arrivée.
ES6 : Cozes/Grézac
Aller, plus qu’une pour rallier le parc samedi soir. Déçus du rythme dans la 5, nous essayons de hausser un peu le ton dans cette dernière spéciale tout en ayant un œil sur le voyant d’huile qui s’est encore beaucoup allumé dans la spéciale précédente.
Très vite, le voyant clignote dans les virages à gauche, comme depuis le début du rallye. Sans réellement exploiter le moteur, Thierry s’en sort plutôt bien. Plus propres qu’au premier passage, le chrono est meilleur et le plaisir toujours aussi présent dans l’auto. A l’arrivée, les sourires sont visibles sur nos lèvres. Plutôt peu en confiance avec un moteur à la fumée bleue dès le début du rallye, nous serons au moins présents au parc également pour récompenser notre assistance encore une fois présente pour nous accompagner dans nos aventures.
Après les 40 minutes d’assistance avec notre équipe ainsi qu’une partie de la famille venue débrifer cette première journée, il est l’heure de gagner le parc fermé, cette année installé à Médis, à domicile. Cette année encore, l’ambiance est ultra chaleureuse même si nous sommes un peu déçus de notre place et également d’avoir écopé de 30’’ de pénalité après une petite erreur non intentionnelle.
Avec une belle marge de progression, nous sommes 64ème au général sur 85 et 8ème de classe sur 14. Malgré tout satisfait que la mécanique ait tenu le coup, le mot d’ordre pour dimanche est de se lâcher pour entrevoir un peu plus les possibilités de notre nouvelle motorisation.