Dakar 2015


   Cette année, ce ne sont pas moins de 9 000 km de spéciale qui attendent nos concurrents venus des quatre coins de monde pour venir braver les éléments sur auto, motos, quads et camions dans ce qui sera la 7ème édition du Dakar Sud Américain.
   Toujours en Argentine, au Chili et en Bolivie, le parcours sera semé d’embûches et il y sera particulièrement difficile de trouver son rythme entre pistes chaotiques et longs déserts ultra-rapides. « Adaptation » sera donc le mot d’ordre de cette session 2015 dans laquelle s’élanceront 164 motos, 48 quads, 138 autos, et 64 camions.

Peugeot de retour après 25 ans :

   Cette aventure humaine mêlant à la fois découverte et compétition extrême va encore tenir toutes ses promesses soyez en sûrs avec une nouvelle écurie qui est rarement présente pour faire de la figuration : Peugeot. La marque au lion a mis les moyens pour remporter la 36ème édition d’une des courses les plus dures au monde, rien que ça… En faisant monter Carlos Sainz vainqueur en 2010, Stéphane Peterhansel recordman de victoires en spéciale et Cyril Déprès multiple fois champion en moto, dans une 2008 propulsée par un V6 Diesel Bi-turbo de 340cv, il faudra la suivre de près et donnera du fil à retordre à Mini. Les autos allemandes avaient explosé la concurrence l’année dernière avec un 3/3 au général final. L’inexpérience et la jeunesse de cette nouvelle 2008 pourrait être le seul élément handicapant dans une équipe qui aura suivi les nombreux conseils apportés par ses pilotes à tous les stades de développement de la voiture.


On suivra...

   Comme l’année passée, un pilote sera suivi d’aussi près que possible et comme Laurent Fouquet non partant en 2015, il s’agit d’un pilote ayant roulé dans un Championnat de France Tout Terrain. Et plus précisément dans le Championnat de France d’Endurance Tout Terrain. Il s’agit de Gilles Billaut qui courra sur le BV6 de Sodicars Racing accompagné de Mayeul Barbet avec le drossart n°387. Dans la mesure du possible, leur évolution au classement ainsi que leurs éventuelles péripéties seront retranscrites sur cette page. Huit ans après sa dernière participation à un Dakar, il revient avec l’objectif d’aller au bout sur des terres qui lui sont inconnues après ses participations en Afrique.

Guerlain Chicherit courra sur une nouvelle monture :

Passé par une Mini en 2011 et de retour cette année chez "X-raid" cette année sur Jefferies, le pilote Français sera l’une des attractions de cette nouvelle édition et essayera d’aller chercher une bonne place à bord de son buggy 2RM en projet sur 3 ans. Il se retrouvera un peu dans les mêmes conditions que les Peugeot en partant avec un véhicule jeune qui souffrira peut être d’un manque de déverminage. Guerlain Chicherit nous confie également via le site du Dakar que son objectif sera « d’aller plus loin que les Peugeot » ce qui serait déjà une belle performance. A noter la décoration originale de son prototype…

Une première pour ce Dakar 2015 : le 100% électrique


   C’est Acciona, un groupe Espagnol très avancé dans le secteur des énergies renouvelables qui tente le pari osé d’aligner un véhicule électrique pour ce Dakar 2015. Ce prototype baptisé « Acciona 100% EcoPowered » a notamment joué sur la masse pour se donner un maximum de chance dans cette course extrême.
    Dotée de 300cv, l’automobile accueillant Albert Bosch (pilote) et Agustín Paya (copilote) aura le droit à un léger traitement de faveur. Seulement dotée de quatre packs de batteries lithium-ion pour un capital énergie de 140kWh, elle ne peut en effet rouler que sur 350km environ en condition de course. Les deux hommes suivis par une assistance spéciale auront donc le droit à un changement de batterie tous les 250km parcourus pour conserver toutes les chances d’arriver au bout des spéciales.






Etape 1 : Buenos Aires-Villa Carlos Paz

   Finis les vérifications techniques et les coups à boire, on y est. Mais pas de panique, ce prologue que l’on peut qualifier de « géant » avec ses 175kms de spéciale suivis 663kms de liaison ne sera pas là pour sélectionner les équipages. Avec des chemins rapides, et pas mal de relances pour prendre en main la mécanique, les pilotes ont pu se mettre en jambe avant de vraiment rentrer dans le dur dès la deuxième étape.

   Et déjà une GROSSE surprise ! Nani Roma, vainqueur sortant en auto dix ans après sa victoire en moto, est déjà bloqué après seulement six kilomètres sur panne moteur, apparemment concernant la pression d’huile. Débuts cauchemardesques pour le pilote espagnol et sa Mini qui peut déjà faire une croix sur la victoire dès les premiers tours de roue : cruel. Il arrivera a sortir de la spéciale tracté par un camion de course en ayant perdu énormément de temps évidemment.

   Tuons le suspense, c’est Al-Attiyah qui va prendre les commandes et ouvrir la route demain comme il le voulait. Devant à chacun des Waypoints du jour, il s’impose avec 22’’ sur le local Terranova et 1’04’’ sur Robby Gordon qui sera encore une des attractions de ce Dakar après une édition 2014 qu’il juge lui-même comme sa plus mauvaise. De Villiers signe le 4ème chrono sur son Toyota à 1’14’’ suivi du surprenant Holowczyc sur Mini (3 Minis dans le top 5).

Où sont les Peugeot ?

   Parties sur un rythme un peu moins élevé, les autos de Sainz et Peterhansel se classent respectivement 8ème et 10ème à 2’06’’ et 2’35’’. Cyril Déprès est encore en rodage et ne termine seulement 33ème à plus de 10’ d’Al-Attiyah. Le peu de roulage depuis plus d’un mois peut expliquer ces résultats sachant que Cyril Déprès n’avait jamais roulé sur ce type de terrain avec la voiture.

Le classement de cette première étape :

1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) TERRANOVA / GRAUE                  +22''
3) GORDON / CAMPBELL                  +1'04''
4) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ    +1'12
5) HOWLOCZYC / PANSERI               +1'16


Départ prudent pour Gilles et Mayeul :

   Racine disait : « qui veut voyager loin ménage sa monture » et Gilles semble l’avoir bien compris. Parti prudemment, le proto n°387 a remonté le classement au fur et à mesure de la spéciale pour venir signer le 66ème chrono à près de 30’ de la tête.
   Bien qu’il ne s’agisse que du résultat du prologue, cette position est importante car elle aura son importance sur l’heure de départ de demain. Espérons que cela leur permettra de ne pas finir la spéciale à la nuit. Ils partiront tout de même dans le trafic, les concurrents n’étant espacés que de 30’’ après la 30ème place au moment du départ.





Etape 2 : Villa Carlos Paz-San Juan

Nota : Al-Attiyah a écopé d’une pénalité de 2’ après la première épreuve pour excès de vitesse dans une zone limitée. C’est donc Terranova qui entame en leader la spéciale du jour.

   Voilà déjà la plus longue étape de ce Dakar 2015 ! Avec 518kms, et capables de désemparer les plus expérimentés et mieux préparés des pilotes, elle réserve déjà son lot de surprises. Les concurrents ont dû traverser un début de course très cassant pour les mécaniques sur un terrain dur, puis des portions poussiéreuses où les dépassement sont toujours compliqués, avant de terminer sur un bout sablonneux typique des horizons Dakar.

   Sous un soleil de plomb et avec près de 40° dans l’air, cette spéciale a tenu toutes ses promesses ! Il serait exagéré de dire que les jeux soient déjà faits après la réelle première spéciale de ce Dakar mais de gros écarts sont déjà présents dans la catégorie auto. Après Roma hier qui a encore beaucoup ramé aujourd’hui, de nombreux outsiders voire leaders perdent déjà gros pour la course à la victoire finale.
   Dans le lot, Péterhansel. Le pilote français a lâché plus de 53’ aujourd’hui en moins de 450kms et ne fait que le 27ème chrono à l’arrivée à 1h07'. Une petite sortie de route ayant entrainé une légère casse de biellette de direction serait une des causes du temps perdu. Robby Gordon est dans le même wagon et perd 4h07’ la faute à notamment à des problèmes de chauffe de freins l’obligeant à mécaniquer pendant plus de 40’.

Chez Peugeot :

   Les pilotes de chez Peugeot n’imaginaient probablement pas un tel début d’épreuve. Outre Péterhansel, Sainz et Déprès sont aussi en retrait même s’ils lâchent moins de temps. Pour Sainz, la perte de temps est due à un choc avec un motard au kilomètre 430. C’est marqué physiquement et encore choqué et préoccupé qu’il l’a lui-même confié au micro de Fr4. Il est 7ème à 19' du leader.
   Cyril Déprès toujours en apprentissage signe le 25ème chrono à plus d'une heure du vainqueur du jour.

Qui est devant ?

   Encore une fois, c’est Al-Attiyah qui va s’imposer dans cette longue 2ème étape avec plus de 8’ d’avance sur De Villiers qui réalise lui aussi une superbe étape parmi les motos en plein fech-fech. Bien plus rapide que l’année passée, il le doit à beaucoup de nouvelles choses sur la voiture (régime de 100kg pour un gain de puissance de 30cvx) et notamment aux réglages des suspensions à ses mots.
   Le vainqueur d’aujourd’hui, grand champion de Ball-Trap dans les années 2000 a réalisé une très belle performance en partant en 7ème position et a du remonter quelques concurrents ce qui n’est jamais facile compte tenu de la poussière. Sa prise de risque de ne prendre que deux roues de secours aura été un bon choix selon lui.

Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES2 :

1) AL-ATTIYAH / BAUMEL                                               1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +8'30''                2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +7'42''
3) TEN BRINKE / COLSOUL                  +10'04''              3) TEN BRINKE / COLSOUL                  +9'42''
4) HOWLOCZYC / PANSERI                  +11'12''              4) HOWLOCZYC / PANSERI                  +10'28''
5) VASILYEV / ZHILTSOV                     +16'09''              5) VASILYEV / ZHILTSOV                     +17'23''


Où en sont nos compère de TT :

   Gilles et Mayeul sont respectueux de leur stratégie. Partis une nouvelle fois plutôt prudement, ils sont monté en rythme pour venir se classer 64ème après le WP11. Malheureusement, ils ont dû avoir un pépin mécanique, se tanker ou être désorientés car ils ont perdu plus de 5h00 entre le WP11 et 12.
   Pris par la nuit, ils ont sûrement bivouacé pour repartir tôt dans la matinée ou ont fini très tard dans la nuit. Quoi qu'il en soit, ils sont toujours en course et en pleine étape 3 au moment où j'écris ces mots.





Etape 3 : San Juan-Chilecito

   Petite relâche pour la 3ème étape avec seulement 220km. Après une grosse mise en pression dès les premiers kilomètres et des écarts déjà incroyables au général, les équipages ayant déjà tapé dans leurs réserves vont pouvoir rouler tout en reprenant des forces. Ils ont pu découvrir une des plus belles régions d’Argentine avec des pistes de terre rouge entourées par des canyons toujours impressionnants. La difficulté a donc été de ne pas trop se relâcher sous peine d’être sévèrement puni avec quelques portions particulièrement cassantes.

   La volonté de l’organisation était vraiment de démarrer le plus tôt possible de manière à finir l’étape avant midi pour les plus rapides. Etant partis à 7h20 ce matin, Al-Attiyah a bien terminé avant midi. Les derniers partants se sont présentés sur les coups de 17h00. Il s’agit donc d’une spéciale transition qui a permis de recharger les batteries pour demain.

Une victoire Argentine :

   C’est Orlando Terranova, le pilote Argentin spécialiste du rallye raid, qui réalise le meilleur temps de la journée. De Villiers est 2ème à presque 2’ et reste dans le coup au général.
   Yazeed Alrajhi signe le troisième chrono également sur Toyota qui démontre de belle performances en ce début de rallye aussi bien au niveau vitesse qu’endurance et fiabilité là où les pépins accablent les leaders depuis le départ à Buenos Aires.

Les Peugeot enfin dans le rythme :

   Avec très peu de roulage, pas évident de bien démarrer un rallye extrêmement dur et poussant les pilotes les plus affûtés. Et cette fois-ci, il y a de bonnes nouvelles pour l’écurie avec le 4ème temps de Carlos Sainz à 4’06’’ du leader. « Péter » fait un temps correct en étant 7ème à 9’26’’ et Cyril Déprès trouve gentiment le rythme en mettant son auto au 14ème rang à 21’12’’ juste devant Robby Gordon lui aussi très en difficulté depuis hier.

   Très à l'aise dans les bouts de lignes droite, des difficultés encore trop marquées dans le sinueux, le sable et surtout le fech-fech seraient une explication des chronos de la 2008.


Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES3 :

1) TERRANOVA / GRAUE                                             1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ       +1'54''              2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +5'18''
3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                 +2'52''              3) TERRANOVA / GRAUE                      +18'05''
4) SAINZ / CRUZ                               +4'06''              4) SAINZ / CRUZ                                +19'32''
5) AL-ATTIYAH / BAUMEL                    +4'18''              5) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +20'08''



Dur dur dur…

   Gilles et Mayeul sont dans le dur de kilomètre en kilomètre MAIS ont le mérite d’être toujours présents alors que plus d’un tiers des véhicules ont déjà jeté l’éponge. Constants dans leur effort, ils voient une nouvelle fois la ligne d’arrivée. L’objectif est maintenant tout à fait clair, il faut arriver au bout coûte que coûte.

Voilà leur parcours détaillé au classement :






Etape 4 : Chilecito-Copiapo

   Les premiers à aborder cette spéciale seront également ceux qui auront le plus de chance de signer un bon chrono. La raison ? Une étape très longue se terminant à la nuit pour la plupart des concurrents malgré seulement 315kms de spéciale. Dès le réveil, une longue ascension à plus de 4800m a annoncé la couleur avant de traverser le désert de l’Atacama qui avait fait très mal l’année dernière avec bon nombre d’équipages bloqués en plein désert, parfois toute une nuit, dans une chaleur diabolique. Enfin, les 40 derniers kilomètres ont fait ressortir les instincts de franchiseurs chez les équipages avec une longue série de dunes et de cuvettes géantes en se rapprochant de Copiapo.

Fiasco pour le gaucho…

   Et dans ce décor hors normes, les leaders font avoir mal, très mal ! Ainsi, Carlos Sainz et Orlando Terranova vont carrément dire définitivement adieu à une quelconque chance de victoire finale. Carlos Sainz a dû s’arrêter au bout de seulement 30kms sur panne mécanique ce qui ne l’a toutefois pas contraint à l’abandon. Comme si cela ne suffisait pas, il perd sa direction assistée et se tank. Il termine avec plus de 5h de retard et se rend au bivouac à 3h30 de matin. C’est avec des petits yeux et seulement 2h de sommeil qu’il s’attaque à la spéciale numéro 5.  
   Le second, natif d’Argentine, a été victime du mal du pays. Aussitôt sorti d’Argentine pour entrer dans le Chili, au 72ème kilomètre, Orlando Terranova est trahi par sa mécanique et va perdre énormément de temps en restant bloqué autant de temps que Carlos Sainz. Dakar « terminé » donc pour nos cadors qui font avoir les dents longues pour arracher les victoires d’étape.

Du côté des leaders :

   Pour les leaders qui restent, la journée a bien entendu été belle. Et c’est le cas une nouvelle fois pour Nasser Al-Attiyah. Encore vainqueur de spéciale, il devance un certain Nani Roma de 2’40’’. Après de lourds déboires dès les premiers kilomètre, le vainqueur en titre semble enfin se faire plaisir et rouler à son vrai rythme au Chili. Il est suivi de 27’’ par Giniel De Villers, redoutable cette année sur son Toyota.
   Yazeed Alrajhi est une nouvelle fois bien placé à 3’25’’ du leader suivi d’une bouffée d’oxygène pour Peugeot. Eh oui, notre « Péter » national termine 5ème en ne concédant que 5’48’’ et tient là une superbe performance pour Peugeot. Ronan Chabot que l’on sait à l’aise dans les dunes fait 5ème et montre un peu le nouveau SMG plutôt discret jusqu’ici.

Un buggy tout feu tout flamme :

   Un petit mot d’un équipage amateur français très performant dans ce Dakar même si cela n’est pas une surprise après leur top 30 l’an dernier. Avec un prototype maison propulsé par un moteur Nissan, ils font le 35ème chrono dans cette spéciale 4 et sont à une incroyable 28ème place au général. Les voilà sur le podium devant leur proto en image :




Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES4 :

1) AL-ATTIYAH / BAUMEL                                             1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) ROMA / PERIN                                +2'40''              2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +8'15''
3) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +2'57''              3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +23'33''
4) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +3'25''              4) TEN BRINKE / COLSOUL                  +42'32''
5) PETERHANSEL / COTTRET                +5'48''              5) HOWLOCZYC / PANSERI                  +43'30''



Encore une dure journée et il en reste :

Après un début de spéciale encourageant, nos deux protagonistes ont dû avoir des soucis mécaniques ou se sont peut être tanqués après le WP6. Impossible de connaître leurs temps après ce WP même s'il est certain qu'ils ont été au bout. La suite dans l'étape 5 :






Etape 5 : Copiapo-Antofagasta

   Elle était là, la première des rares étapes à 100% en commun à chacune des catégories. Deux tactiques ont été observées sur les pistes. Sur le début de course très rapide, les pilotes les plus en confiances auront roulé très fort pour garder le rythme dans le fesh-fesh de la seconde partie de la spéciale au risque de finir tanqué. La seule veritable vertue qui a fait la différence aujourd’hui est le sang froid ainsi qu’un coup de volant précis et efficace pour doubler et se sortir des pièges dans ce fesh-fesh, toujours un moment particulier du rallye raid. Deuxième aspect important, les dunes. Très impatients de les retrouver après des premières petites difficultés dans l’étape 4, ils ont été servis. Les pilotes auto, motos, quad et camions se sont retrouvés dans les mêmes dunes. Après moultes passages, le sable est retourné et même les meilleurs pilotes s’y reprennent à 2-3 fois. Des équipages abandonneront après une nuit de galère et à bout de force.

Guerlain Chicherit tout feu tout flamme :

   Décidemment, le Français n’a pas de chance au Dakar ces dernières années. Alors qu’il avait sa voiture partir en flamme en 2014 à l’étape 4, bis repetita cette année dans l’étape 5, même si les conséquences sont beaucoup moins importantes. Victime d’un incendie, il a cette fois pu le stopper mais doit abandonner. Dakar à oublier pour Guerlain qui aura été souvent en galère en 2015 sur son Jefferies aux couleurs du zèbre.

Le malheur des uns :


   Très gros accident pour Carlos Sainz. Cette fois-ci, son Dakar 2015 est définitivement terminé. Victime d’un accident sur le routier l’année dernière également à Antofagasta, il est cette fois victime dans la course. Parti en tonneaux, la 2008 est dans un sale état et n’ira pas plus loin.
   Toujours dans le clan Peugeot, Cyril Déprès est lui aussi dans une nouvelle galère avec un demi-tonneau. Arrété un bon moment pour mécaniquer une nouvelle fois, il perd plus de 5h. Le Dakar de Peugeot ressemble plus à un fiasco qu’à une réussite à ce moment de la compétition, la faute à un manque de temps de préparation évident.

Des leaders costauds :

   Al-Attiyah et De Villiers. Parmi ces deux se trouve sûrement le vainqueur de 2015 sauf gros retournement de situation. En gestion dans les étapes difficiles, devant aux moent opportuns, ils sont une nouvelle fois dans le coup à la 4ème place pour le pilote Mini et à la 6ème place pour le pilote Toyota en ne concédant que 3’ et 5’.
   Dans cette étape, c’est Vasilyev qui va dominer bien que le néophyte Yazeed Alrajhi ne soit pas loin avec 20’’ de retard. Surprenant à bord de son Gordini, Robby Gordon fait enfin de la bonne publicité de son prototype après avoir connu pépin sur pépin. Visiblement remis de leurs deboires, Nani Roma et Orlando Terranova se classent 8ème et 10ème.

Au général, Al Attiyah a 10’ d’avance sur De Villiers et 20’ sur Alrajhi :



Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES5 :

1) VASILYEV / ZHILTSOV                                         1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) ALRAJHI / GOTTSCHALK              +0'20''              2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +10'35''
3) GORDON / CAMPBELL                 +1'25''              3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +20'29''
4) AL-ATTIYAH / BAUMEL                 +3'24''              4) TEN BRINKE / COLSOUL                  +48'55''
5) PETERHANSEL / COTTRET            +4'04''              5) HOWLOCZYC / PANSERI                  +53'25''


Le prototype BV6 n°387 reprend du poil de la bête :

   Passant régulièrement dans le top60 à chacun des checkpoint, Gilles et Mayeul signent le 58ème chrono qui se trouve être très encourageant et démontre une belle progression de l’équipage pour l’instant pas épargné par les galères. En effet, une nouvelle fois retardés par des ennuis mécaniques, c'est cette fois le moteur qui a été à la peine à cause du turbo qui a visiblement souffert de l'altitude. Espérons que cette panne récurente sur cette auto ne les pénalisera pas davantage. Voilà leur parcours détaillé :






Etape 6 : Antofagasta-Iquique

   Remontée sympathique le long du littoral pacifique toujours dans l’objectif de rallier Iquique et la spéciale marathon pour les uns et le repos pour les autres (repos différencié entre motos/quads, autos et camions).
   Tous les pilotes ont traversé les dunes qui longent la côte et laissent entrevoir des bouts d’océan. Cette année, l’arrivée sur le bivouac d’Iquique ne sera pas aussi impressionnant que l’an dernier et sa fameuse descente vertigineuse dévalée à toute vitesse par les plus téméraires. Néanmoins, la fête était très belle à Iquique en plein centre ville.

Les Peugeot encore en difficulté malgré un mieux :

   Stéphane Péterhansel a perdu 30’ dans cette spéciale. Non pas à cause d’un rythme trop lent mais bien à cause de la mécanique. Avec deux arrêts d’une quinzaine de minutes, dont un au kilomètre 143 où les deux équipiers étaient afférés à l’avant du véhicule, la performance n’est pas si mauvaise.
   Pour Cyril Déprès, la journée a été longue. Pointé à quasiment 1h du leader, c’est un premier Dakar pour le moins difficile pour notre champion moto. En guise d’excuse pour nos pilotes, une petite remarque. Sur les pistes de fesh-fesh notamment, la 2008 semble souffrir d’un léger manque de puissance qui lui fait perdre du temps lors des relances. Peugeot travaillera sûrement là-dessus à l’avenir car cela semble être l’un des points faibles les plus marqué si l’on enlève le manque de fiabilité pour le moment.

Al Attiyah réalise la passe de 3 :

   Pour la 3ème fois dans ce Dakar, Nasser Al Attiyah nous démontre non seulement que la Mini est encore au dessus mais également qu’il sera un prétendant sérieux à la victoire finale de cette édition 2015.
   De Villers ne lâche néanmoins absolument rien. A seulement 37’’, c’est statu quo au général. Nan Roma une nouvelle fois très rapide signe le 3ème temps devant Robby Gordon qui aura lui aussi pas mal de regrets encore cette année. Pour compléter le top5, un autre prétendant au titre cette année qui aura connu la galère : Orlando Terranova.

   A noter que Alrajhi, 3ème au général, a concédé un peu de temps aujourd’hui (à 8’ de la tête). Son pike up était endommagé à l’arrière gauche sur une bonne partie de la course, peut être la faute à une légère sortie de route.


Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES6 :

1) AL-ATTIYAH / BAUMEL                                            1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ       +0'20''              2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +11'12''
3) ROMA / PERIN                               +1'25''              3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +28'44''
4) GORDON / CAMPBELL                    +3'24''               4) HOWLOCZYC / PANSERI                  +1h00'53''
5) TERRANOVA / GRAUE                    +4'04''               5) TEN BRINKE / COLSOUL                  +1h04'23''



Gilles et Mayeul dans le bon wagon :

   Super spéciale pour notre équipage. Montés crescendo ils sont finalement 52ème de l’étape, leur meilleur résultat jusqu’alors. Ils grappillent une place au général et sont 73ème.






Etape 7 : Iquique-Uyuni (première partie de l’étape marathon)

   Il a eu lieu en ce 10 Janvier 2015 pour les autos et les camions ce début d’étape marathon. Et déjà de grosses difficultés annoncées pour ce « bout » d’étape. Après une longue liaison menant nos protagonistes à plus de 3500m, la consigne à appliquer à la lettre est de bien suivre le road-book sous peine de perdre gros dans les nombreuses intersections du parcours. La gestion des pneumatiques sera importante pour l’étape 8 et le retour vers Iquique.
   Avec cette étape marathon que l’on avait pas vue depuis 2007, c’est la vraie philosophie du Dakar qui est de retour. Le mot d’ordre sera bien évidemment l’endurance avant de penser performance pure. Les vainqueurs d’aujourd’hui ne seront peut être pas les vainqueurs de demain avec une nuit sans aucune assistance ni aucune aide extérieure.

   Et c’est Orlando Terranova qui va aller le plus vite dans cette première partie, lui qui avait perdu tout espoir de victoire finale il y a encore deux jours. Il se classe devant Alrajhi, Ten Brinke, Jolowczyc et Roma pourtant chargé comme un mulet de diverses pièces dans le cas d’un pépin pour Al Attiyah.
   A l’affut et reprenant 3’ au leader, De Villiers est toujours là sur sa Toyota dont la supervision est à mettre au crédit de la filiale Sud Africaine de la marque qui a tout fait pour monter le programme une nouvelle fois cette année dans l’inintérêt de la maison mère basée au Japon.

   Péterhansel, retardé hier par une casse de biellette de direction ne fait mieux que 8ème à 10’ de Terranova et reste 8ème au général. Pas si mal pour l’équipage français pas épargné par les ennuis mécaniques depuis le départ à Buenos Aires.

Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES7 :

1) TERRANOVA / GRAUE                                       1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) ALRAJHI / GOTTSCHALK       +2'20''                  2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +8'14''
3) TEN BRINKE / COLSOUL       +2'28''                  3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +21'16''
4) HOWLOCZYC / PANSERI       +2'57''                  4) HOWLOCZYC / PANSERI                  +54'02''
5) ROMA / PERIN                     +4'02''                  5) TEN BRINKE / COLSOUL                  +57'03''
 
Le 387 à Uyuni :

   Le BV6 est à Uyuni ! Belle étape pour Gilles et Mayeul qui font le 57ème temps avec une étape visiblement tranquille pour eux. Très constants comme depuis le début de l’aventure, ils se dirigent doucement mais sûrement vers l’arrivée finale.






Etape 8 : Uyuni-Iquique (seconde partie de l’étape marathon)

   Longue étape pour des mécaniques et des corps déjà bien fatigués. 781km de spéciale au programme avec la traversée du salar d’Uyuni sur plus de 100km avec d’énormes pointes de vitesse suivie de 650km de pures pistes montagneuses sinueuses où les pilotes peut être plus en retrait hier auront l’avantage avec une mécanique peut être un peu plus conservée. Cette fois-ci, la rentrée vers Iquique s’est faite par la fameuse descente vertigineuse longue de plus de 40km.

   On aurait bien pu avoir changement de leader au général. Alors qu’il dominait Al Attiyah, De villiers a crevé a 15km de l’arrivée. Gêné par un hélicoptère volant à basse altitude et remontant la poussière du fech-fech, il a heurté un rocher causant la crevaison. C’est un peu abattu qu’il l’a confié à Fr4 en direct.
Pour Al Attiyah, un souci de roue l’a poursuivi toute la journée. Un goujon c’est cassé et l’équipage a perdu une roue dans la spéciale. Obligé de la changer et de ne pas rouler à 100%, il ne s’en sort pas si mal finalement avec un mal des montagnes en prime (maux de tête).

   Cyril Déprès plutôt dans le coup c’est tanké et a perdu un bon quart d’heure avec plusieurs arrêts. Débuts difficiles pour le néophite sur 4 roues pourtant plusieurs fois vainqueur en moto.
Ten Brinke a lui aussi connu son lot de galère. A quelques kilomètres de l’arrivée, pas très loin de Déprès, la voiture n°315 s’est ensablée jusqu’aux portières. C’est 28’ de perdues pour le pilote néerlandais.

   Mais qui va s’en sortir le mieux ? Eh bien c’est Alrajhi qui s’en va signer le scratch, son premier dans un Dakar et le premier d’un pilote saoudien également. Il devance Terranova qui prouve bien qu’il aurait été un prétendant à la victoire sans ses déboires d’il y a quelques jours. Al Attiyah est finalement 3ème devant De Villiers qui ne perd que 13’’ sur le leader au général. Le top 5 est complété par Holoxczyc. Stéphane Péterhansel est 7ème et menace Lavieille, premier français du général à la 7ème place.

Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES8 :

1) ALRAJHI / GOTTSCHALK                                         1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) TERRANOVA / GRAUE                 +1'12''                  2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +8'27''
3) AL-ATTIYAH / BAUMEL                +2'36''                  3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +18'40''
4) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ   +2'49''                  4) HOWLOCZYC / PANSERI                  +54'38''
5) HOWLOCZYC / PANSERI             +3'12''                  5) TEN BRINKE / COLSOUL                  +1h22'52''

 
Gilles et Mayeul sont à Iquique :

   Les deux coéquipiers sont bien contents d’être au bivouac pour une journée de repos dans un Dakar qu’ils qualifient eux même de « très difficile » mais loin de l’esprit africain malgré une population très généreuse et passionnée.
   L’objectif est clairement d’aller au bout sans regarder les résultats dans un BV6 qui ler convient parfaitement. Voilà leur spéciale en détail :






Etape 9 : Iquique-Calama

   Nous l’attendions avec impatiente, et cette 9ème étape 100% chilienne a tenu toutes ses promesses. Entre Iquique et Calama, de nombreux rebondissements sont venus rythmer la course. Avant de quitter le desert de l’Atacama, une cinquantaine de kilomètres de dunes ont joué un rôle important. Le reste du parcours jonché de trous et de bosses fait de cette étape un tournant à quelques encablures de l’arrivée finale.
   Et elle a souri au catalan Nani Roma (Mini) qui se console avec cette première victoire en 2015, sa 12ème au Dakar. Il va devancer Al Attiyah. Le pilote Qatari réalise une bonne opération qui le rapproche plus que jamais de la victoire dans ce Dakar 2015. Prudent contrairement à Giniel De Viliers qui a tenté un coup de poker perdant en coupant au plus court dans les dunes, il augmente son avance au général sur le pilote Sud-Africain de 13’.
   Complètement hors jeu avec des pépins à chacune des étapes, Guerlain Chicherit, a surpris son monde en allant signer le 3ème chrono après être parti de la 70ème position qui plus est. Journée moins bonne pour Ten Brinke qui perd sa 5ème place au général et dégringole à la 9ème place en ayant perdu plus de 2h.
   Nasser est donc très bien parti et compte maintenant 24’ d’avance au général alors que les dernières spéciales ne feront pas de gros écarts à la régulière. Il a avoué à sa sortie de spéciale : « C'était une étape difficile, avec du fesh-fesh, une navigation très compliquée. Mais il fallait rester calme avant tout. Nous avons terminé avant Giniel, c’était ce qu’il fallait faire aujourd’hui. J'espère que ce sera suffisant pour gagner le Dakar".

Peugeot perd Péterhansel au général :

   Encore une désilluion pour Peugeot qui voit Péterhansel perdre plus de 2h, la faute à un porte moyeu endommagé. Il se retrouve donc 14ème au général et perd 6 places.
   Du côté de Cyril, il y a du mieux. 10ème de l’étape, il signe son meilleur résultat mais perd tout de même plus de 45’ sur Nani Roma. Il pointe maintenant à près de 15h au général.

Voici le classement du top 5 :                                                       Le général après l'ES9 :

1) ROMA / PERIN                                                      1) AL-ATTIYAH / BAUMEL
2) AL-ATTIYAH / BAUMEL                  +6'27''               2) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ        +23'58''
3) CHICHERIT / WINOCQ                 +14'09''              3) ALRAJHI / GOTTSCHALK                  +39'29''
4) VASILYEV / ZHILTSOV                  +15'52''             4) HOWLOCZYC / PANSERI                  +1h17'51''
5) DE VILLIERS / VAN ZITZEWITZ    +21'58''              5) VAN LOON / ROSEGAAR                  +2h41'46''


Gilles et Mayeul sont de mieux en mieux :

Très bonne spéciale pour nos protégés de chez Sodicars. Un peu stressés avant de prendre le départ et d'attaquer une épreuve difficile avec de nouveau le fameux fech-fech, ils ont finalement été plutôt à l'aise en quittant l'Atacama. Voilà leur parcours :





Etape 10 : Calama-Salta

   Entre Calama et Salta aujourd’hui, c’est Nasser Al-Attiyah et Vincent Baumel qui vont réaliser le scratch et prendre encore un peu plus d’avance sue De Villiers qui concède encore près de 4’.
   Orlando Terranova fait second à 1’35’’ suivi de Alrajhi qui continu d’impressionner sur son Toyota. Poulter vient jouer les trouble fête en allant chercher le 4ème temps également sur Toyota.

Roma l’accident après la victoire :

   Victorieux hier dans la 9ème étape et faisant oublié des débuts très difficiles, un énorme crash l’a stoppé aujourd’ui au kilomètre 123. Aventure terminée et à oublier donc pour le pilote espagnol qui sort déjà heureux et indemne avec son coéquipier.

Lavieille au bord du top 5 :

Sur sa Toyota, le premier pilote français pointe à la 6ème place. A seulement une dizaine de minutes du podium, il touche à un de ses objectifs hauts avant les 3 dernières spéciales du rallye.


Peugeot sans panache :

   On approche de l’arrivée finale et Peugeot n’a encore pas réellement réalisé d’étape à 100%. Une nouvelle fois un performance en demie teinte pour la marque au lion qui voit Péterhansel pointer le bout de son capot au 9ème rang et Cyril Déprès se classe 22ème à 3’’ de Robby Gordon, lui aussi décevant une nouvelle fois cette année.


Une étape de franchie :

   Gilles et Mayeul y sont presque, plus que trois spéciales. Visiblement à l'aise, il finissent 47ème et se rapprochent de Buenos Aires.






Etape 11 : Salta-Termas Rio Hondo

   Avec 194km typés WRC, difficile de faire des différences aujourd’hui et les chronos vont le vérifier. Après avoir glané sa 4ème victoire sur ce Dakar 2015, Nasser Al-Attiyah très à l’aise, remporte une nouvelle victoire par la plus petite des marges.
   Seulement 1’’ derrière le pilote Qatari, Robby Gordon doit se contenter de la 2ème place juste devant Stéphane Péterhansel qui termine à 7’’ de la tête.
   Tout semble sourire à Nasser Al-Attiyah qui semble protégé de toute casse mécanique et de tout pépin cette année. Et pourtant, le Dakar est cruel. Alrajhi, nouveau venu sur l’épreuve la plus difficile du monde le sait. Jouant les premiers rôles depuis Buenos Aires et occupant la 3ème place au général scratch, il est victime d’une panne provenant d’une soupape sur sa Toyota. Longtemps incertain avec une horde de mécanos au chevet de l’auto, il doit finalement abandonner à quelques kilomètres du départ de la spéciale et laisse filer dans le match pour le podium à seulement quelques kilomètres de Buenos Aires.


Lavieille passe Vasilyev :

C’est fait ! Plus performant que le pilote Russe, il s’empare de la 5ème place au général pour 9’ seulement. Il faudra maintenant conserver cet avantage avec encore de nombreux pièges à passer. Comme il le dit lui-même : « Rien n’est encore terminé ».


Plus que deux :

L'objectif est bientôt atteint. En signant le 42ème chrono, notre équipage Sodicars semble être de mieux en mieux au fil des étapes.






Etape 12 : Termas Rio Hondo-Rosario

   Dans une étape encore une fois type WRC, pas de grosses surprises, les jeux sont faits. Terranova réalise le scratch devant Vasilyev et Spataro.
   Al Attiyah se contente de la 4ème place et est tout proche du graal. Ten Brinke signe le 5ème chrono. Les 5 premiers se tiennent en 1’50’’ donc statu quo au général ? Pas tout à fait. Victime d’une légère sortie de route, Lavieille pourtant promis à la 5ème place a perdu quelques minutes malgré l’aide de Gerlain Chicherit s’étant arrêté pour le sortir de galère. Il est donc éjecté du top5 et est a 3’ de son objectif haut pour cette année.

Gilles et Mayeul toujours là :

De mieux en mieux dans ce Dakar et sur des terrains plus habituels pour eux ils font une belle étape :
 



Etape 13 : Rosario-Buenos Aires

   Nous revoilà à Buenos Aires, une quinzaine de jours après l’avoir quitté. Et c’est Robby Gordon qui va finir en beauté après un Dakar très compliqué une nouvelle fois dès les premiers kilomètres. Il devance Poulter, Spataro décidemment très en verve en cette fin de Dakar, Terranova et De Villiers qui ne reprendra que quelques petites secondes sur Al Attiyah.

   Notre vainqueur 2015 est donc Nasser Al Attiyah ! Littéralement intouchable tellement il a été rapide, constant et épargné par les pépins. Une victoire méritée donc avec encore une nouvelle fois un trust des Mini qui se classent à 4 autos dans les 5 premières places.
   Dakar plus difficile en revanche pour Peugeot qui aura globalement été décevant même si l’on pouvait s’en douter du fait de la jeunesse de la voiture. Pour sa première course, elle aura tout de même emmené Stéphane Péterhansel à la 11ème place malgré énormément de pépins, bravo à lui.
   Et nos français dans tout ça ? C’est finalement Lavielle qui termine   en   tête  des    frenchies   à  la  6ème  place   scratch           Le vainqueur par Franck Montmain
devant le Rochelais Chabot finalement 10ème. Péterhansel complète le podium des pilotes tricolores.

Gilles et Mayeul : la boucle est bouclée :

   Félicitation à notre équipage Sodicars qui va au bout. Finalement 63ème, et après avoir connu la galère très tôt dans l’aventure, ils sont finalement arrivé au bout. Voici leur dernière étape conclue à la 37ème place :






   Voilà donc un nouveau Dakar qui se termine. Une nouvelle fois très très sélectif dès la deuxième étape, seules 68 voitures sont à l'arrivée sur 138 soit moins de la moitié.
   On attend donc avec impatiente la version 2016 dans laquelle les Peugeot auront à coeur d'essayer d'aller détrôner le géant Mini qui était vraiment le concurrent à battre encore cette année. Très rapide et surprenant son monde, la Toyota pourrait elle aussi revenir très forte l'année prochaine pour un combat acharné entre trois constructeurs de nationalités différentes : ça promet.

   Je vous remercie d'avoir suivi ces réumés et vous donne donc rendez-vous pour 2016 avec de nouvelles aventures et de nouveaux rebondissements...


 
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