Bienvenus(es) dans la rubrique dédiée aux souvenirs de l'années 1990. Vous y retrouverez des vidéos d'anciennes éditions de différents rallyes ayant fait parti de Championnat de France cette année là.
Si vous possédez des images ou quelconque information sur ces années là et que voussouhaitez les partager, n'hésitez pas me contacter à cette adresse :
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Le "Ronde du Labourd" 1990
La fiche de l'épreuve avant de prendre le départ :
Date et particularité : Les 7 et 8 avril 1990 pour la 15ème édition. Organisation : ASA Côte Basque. Parcours : -Départ samedi de St Pée sur Nivelle pour 3 boucles de 3 ES. -Le dimanche, départ d'Ainhoa pour 2 boucles de 3 ES + 1 ES à parcourir 3 fois avant l'arrivée finale. Kilométrage total chronométré : 118 km. Au départ : 116 A l'arrivée : 72 Météo : Pluie le samedi puis dégagé le dimanche. Palmarès : Philippe 1989 - Briavoine en 1987 et 1988
A suivre le résumé écrit et visuel de cette édition 1990 du Labourd suivi d’une vidéo de l’évenement. Le texte tire des informations originales de Eric Cowex.
Nous retrouvons les engins ayant permis de titrer des champions encore présents sur la scène nationale aujourd'hui. Pour cette deuxieme manche de la saison, Eric Briavoine est très revanchard après s’être incliné pour une seconde en toute fin de rallye à Arzacq, la faute à un Philippe des grands jours.
Le samedi :
Il va donc attaquer très fort d’abord sur la première matinée du rallye, mais aussi finalement sur toute la journée. Il réalise 8 scratchs sur 9 spéciales le samedi et montre clairement son objectif aux autres pilotes : la victoire finale, coute que coute. Grande forme de Briavoine ? Pas seulement. Sous une pluie diluvienne, Philippe est victime de problèmes de freins, tandis que Pachiaudi doit déclarer forfait. Il était donc clair qu la lutte se ferait entre les deux pilotes normands.
Derrière, les autres pilotes se partagent les miettes. Patrick Calzavara sur son Fouquet était bien parti pour jouer les trouble-fête, allant même chercher un temps scratch. Malheureusment, un bris de boîte le contraindra à l’abandon. C’est alors qu’on retrouve, sans surprise, Turon-Barrère, Clevenot, Ardurats ou même Lignac à quelques secondes des meilleurs et en haut de la fiche des temps. Plu surprenant, Garat sur son Phil’s 2RM, s’invite régulièrement parmis ce petit groupe d’irreductibles. Il avouera lui-même qu’il ne « s’attendait pas à réaliser de tels temps » et plutôt à battailler avec les protos du groupe 5, ce qui était légitime sur un terrain gorgé d’eau. Sa performance est exceptionnelle, car, grâce à une grosse attaque, mélée d’une belle application, il se retrouve 4ème au scratch le samedi soir. Exceptionnel !!
Quand on regarde plus bas dans la liste, il devance Clevenot, Ardurats, Lignac et Herbert, tous sur des engins 4RM. Rien que ça… Dans le groupe 5, le suspense est déjà mort. J-P Goni, 2ème du groupe est déjà relégué à 2min.
Dans les autres groupes :
Dans le groupe 2, celui des 4x4 d’origine, on s’attendait à une lutte terrible entre Ryckeboer, dernier vainqueur à Arzacq, Berges, Malaurie ou bien même Bernad. Le prologue va déjà faire le ménage au bout de quelques kilomètres. Pendant que Berges doit renoncer sur serrage moteur, Malaurie géné dans ce prologue ne sortira jamais la tête de l’eau. Le Land de Ryckeboer se retrouve donc, à son entrée au parc, à la tête de 1min12s d’avance sur Bernad et son Cherokee.
Dans le groupe 4, c’est Raulet et son Toyota qui mène la danse devant Gabardos le leader du Challenge Lada.
Le dimanche :
Le premier à faire son apparition le dimanche n’est autre que le soleil. Tant désiré la veille, il va se montrer au meilleur moment.
Pour revenir à la course, Briavoine compte 48s d’avance sur son plus proche poursuivant, à savoir Philippe. Sa tactique est donc très simple. Conserver tant que possible cet écart sur toute la journée en attaquant dans les parties sûres et assurer dans les endroits piégeux. Surement a-t-il en tête de ne pas reproduire le scénario du début de championnat. C’est exactement ce qu’il fera avec intelligence.
Philippe aura la lourde tâche d’être tenté de tout donner pour aller chercher Briavoine, mais aussi d’assurer cette 2ème place. Quoi qu’il en soit, c’est bien lui qui réalise la plupart des scratchs de la journée et conforte sa seconde place. Mais avec seulement 4s de récupérées en moyenne par ES, le numéro 1 reste bien deuxième.
Pour la troisième place, c’est plus indécis. Jusque là, c’est Turon-Barrère qui tenait la corde pour aller grimper sur la plus petite marche du podium. Mais après un soucis lié à une bobine, ses espoirs sont définitivement anéantis après une perte de 8min.
La deuxième victime des pistes difficiles de cette édition 1990 n’est autre que Joël Clevenot. Après un tout droit près d’un ravin, il compromet lui aussi ses chances d’aller chercher la 3ème place.
La lutte est donc terrible pour l’aquisition de cette place d’honneur. Et Garat se retrouve maintenant 3ème. Malheureusment pour lui, Ardurats et Lignac vont hausser le rythme et vont rapidement le dépasser en fin de rallye. C’est finalement Ardurats qui monte sur le podium en gardant 20s d’avance sur Lignac.
Les autres groupes :
Vous l’aurez compris, Garat va réaliser un véritable exploit. Il va non seulement dégouter les concurrents du groupe 5, mais aussi aller chercher une magnifique 5ème place scratch finale au général. Il sera suivi de près par Goni et Noisette, 2ème du groupe et 7ème au général. Cosson, longtemps 3ème, va aller percuter un arbre en fin de rallye et ne verra pas l’arrivée.
Dans le groupe 2, c’est Ryckeboer qui l’emporte. Bernad, quant à lui, ne verra pas non plus le drapeau à damier. 2ème depuis le début, son 4x4 refusera de franchir une des dernières épingles en fin de rallye.
Cosson, jusqu'alors 3e du groupe 5, embrassait quant à lui un arbre tandis que Bernad, 2e du groupe 2, abandonnait sur refus de sa monture dans le franchissement d'une épingle...
Enfin, dans le groupe 4, c’est Christian Raulet, 4ème du championnat 1989 remporte les points de la victoire. Gabardos, comme à son habitude, domine les débats dans le Challenge Lada.
En cette fin de rallye, après la victoire de Briavoine (sa troisième dans les provinces du Labourd) les leaders ex-æquo Briavoine et Philippe se donnaient rendez-vous au Haut Bugey pour aller jouer la gagne une fois de plus lors d’une « belle » attendue de tous.
Le mot des protagonistes :
Michel Turon-Barrère (11ème) : « En attendant notre nouveau moteur, nous avons loué un 2,7L à 3 soupapes par cylindre. Mais nous ne l'avons reçu que la veille de la course et l'auto n'a été terminée que le vendredi soir. Je ne connaissais pas ce moteur. La puissance en bas est assez phénoménale mais passé le cap des 5 000 t/mn, il n’y a plus rien. Outre la bobine qui nous a lâché en pleine EC, nous avons également eu des problèmes de démarreur qui n'entraînait plus à chaud. Il n'était pas question de caler... »
Jacky Lignac (4ème) : « Nous avons calé dans une descente samedi en début d'épreuve et le démarreur a refusé de répondre. Nous avons donc perdu plus de 2'. Sans cet incident, nous montions sur le podium. La voiture est quant à elle au maxi de son évolution mais le châssis est dépassé (il date de 1987). Face au matériel de Briavoine et bien sûr de Philippe, c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer »
Eric Briavoine (Vainqueur) : «Il est bien dommage que nous n'ayons pas eu les nouvelles suspensions Ohlins un peu avant. Il fallait tout d'abord que Pierre Philippe les essaie pour être sûr que le montage était bon. Il l'a fait à Arzacq, avec le succès que l'on sait, et ça me permet d'être devant lui aujourd'hui. Je dois gagner près d'une seconde au kilomètre avec ces amortisseurs arrière. Quant au parcours, j'étais apparemment plus à l'aise que Pierre sur le gras, quand ça glissait vraiment beaucoup. Mais lui va très vite sur le sec et nous arrivons à la belle saison... »
Voila le classement générale définitif de cette édition 1990, 15ème du nom :
Maintenant, une courte vidéo très spectaculaire, avec des équipages sortant la grosse attaque par endroits :
