Gers-Armagnac 1990


                                                                 Sommaire :

 



La fiche de l'épreuve avant de prendre le départ :

Date et particularité : Les 16 et 17 Juin 1990 pour la 3ème édition (1ère en Championnat de France).
Organisation : Ecurie Echappements Elusates et l'ASA Armagnac-Bigorre
Parcours :
     -Départ samedi pour 2ES ==> classement ==> 4ES faites 2 fois.
     -Le dimanche, 3 ES à parcourir 2 fois avant l'arrivée finale.
Kilométrage total chronométré : 96.5 km.
Au départ : 100
A l'arrivée : 57
Météo : Très chaud et sec le samedi, pluvieux le dimanche
Palmarès :  Clévenot double vainqueur en 1988 et 1989

 
   Le texte tire des informations originales de Robert Ollivier. 
 
   Pour cette troisième édition du Gers-Armagnac en 1990, cette course, aujourd’hui solide épreuve du championnat faisait sa grande entrée dans le championnat de France des Rallyes TT cette année là avec un plateau de 100 concurrents volontairement limité selon les vœux de Michel Capin, pilote et organisateur de l’Ecurie des « Echappements Elusates ». Pour cette première dans la cour des grands, tout le monde à en tête les pluies diluviennes qu’avait subie la toute première organisation de l’épreuve.
   Au rendez-vous, tous les gros du plateau, exception faite pour Pachiaudi, toujours sur son tout nouveau projet, prévu pour sortir à Cidres et Pommier en septembre 1990.
   Première particularité, il n’y a pas de test comme de coutume dans les autres rallyes. Les pilotes et copilotes sont directement plongés dans le vif du sujet avec 2 ES très courtes, faisant respectivement 3km et 3.5km et comptant bien évidemment pour le classement général.
   Après cette première étape, les concurrents repartent pour une seconde boucle (dans l’ordre du classement des deux premières ES) comprenant 4 ES (3 sinueuses + 1 rapide) à parcourir deux fois.

Le samedi :

   C’est Briavoine qui va attaquer le premier et sortir les griffes, en allant chercher le scratch avec 1s d’avance sur Calzavara, qui sera 2s derrière dans la suivante. Juste derrière, on retrouve Fabrice Rivet et son prototype maison motorisé BMW M3, qui montre bien qu’il faudra compter avec lui. Il devance Philippe, parti prudemment pour mieux contrôler son effort sur la longueur, comme il en a l’habitude.

   Le premier abandon surprise de la matinée arrêtera le basque Garat, victime d’un bris de transmission. On apprend aussi que Briavoine est embêter avec sa 1ère avant d’attaquer la première boucle de l’après midi sous un soleil de plomb. Cela ne l’empêchera pas d’aller signer deux nouveaux scratchs. Il sera néanmoins un peu plus en retrait sur le reste des ES, la faute à une seconde elle aussi capricieuse.
   Briavoine en retrait, c’est Calzavara qui va faire le spectacle tout au long de l’après midi en étant nettement un des pilotes les plus spectaculaire sur la piste. Philippe, constant tout au long de la journée va perdre beaucoup de temps dans l’ES8, sur une contre-performance qui le placera finalement à 1min16s de leader provisoire après cette spcéciale. Il est finalement à 1min12 le samedi soir, devant Fabrice Rivet, et Lignac. Le 5ème Turon-Barrère est déjà séparé des hommes de tête par ce que l’on peut appeler un gouffre : 3min47s.
  
   Côté abandons, Ardurats qui essayait un nouveau moteur XM V6 devait abandonner à la fin de la première boucle la cause à un joint n’ayant pas fait son office et laissant passer de l’huile dans le système d’embrayage. Le pilote au Fouquet avouait tout de même avoir été agréablement surpris par la puissance de ce nouveau moteur.

Du côté des 2RM :

   Après un début de course époustoufflant, Musser sur son Stakit MI 16 pliait face à J-P Goni et son Phil’s Bug VW 16s. Cosson était le troisième larron, lui aussi présent à moins d’une minute de leader du groupe 5.

Dans le groupe 2 :

   Ce groupe fut l’un des plus attractifs de la journée par son indécision à choisir un leader. Bien que très loin le matin, le Land Rover de Ryckeboer va littéralement voler au classement pour finir en tête du groupe à la fin de la journée. Les 4 premiers du groupe, Ryckeboer, Louis sur son Toyota, Bergès et son Mitsubishi V6 et Bernard sur son Cherokee se tiennent en moins d’une minute.

Dans le groupe 4 :

   Grâce à une belle attaque, c’est le Lada de Monnier qui se retrouve en tête après cette première journée, devant Laval et son Mercedes et Courouau sur Land Rover. Il en profite pour contrôler les manettes du Challenge Lada en étant devant Gabardos et Brachet. Chez les Ladas de série, Faussat rentre au parc devant Persillon et Laforgue, les écarts étant d’environ 1min entre chacun d’eux.

Cette première journée :

   On aura eu 35% de casse dans cette première embûche, ce qui est déjà pas mal, la faute à un terrain semi-aride et Briavoine en fera donc partie, malgré un début d’épreuve très prometteur. 65 concurrents sont donc présents au parc du samedi soir. A noter que Clévenot, double vainqueur en titre de l’épreuve ne pourra défendre son titre à la régulière, la faute à un choc thermique l’ayant arrêté à la sortie d’un gué.

Le dimanche : radicalement différent

   Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Après un samedi sous la canicule, le dimanche se déroule sur un terrain détrempé. Une forte pluie a littéralement transformé les spéciales, qui se retrouvent très glissantes. A l’époque, les Bab Cross étaient encore autorisés et les propriétaires de ces pneus très agressifs, n’hésitaient pas une seconde avant d’attaquer la journée.
   Les 3 ES ( parcourir 2 fois) du dimanche ne sont autres que celles parcourues la veille mais cette fois en sens inverse. Entre ceux qui pensent que la boue n’est que superficielle et ceux qui pensent que les crampons seront indispensables, les paris vont bon train et le choix des pneumatiques sera importante ce dimanche.

   Aux avants postes, Philippe était bien décidé à aller chercher Calzavara dans la limite du raisonnable. Avec 3 supers chronos et les scratchs dans les 3 premières ES, Philippe est forcé de voir que Calzavara ne se laisse pas faire en remportant les deux suivantes.
   Finalement, les détenteurs de Bab seront bien contents de les avoir montés. Dans le lot, Uhart (5ème au Bugey) réalisait un temps scratch et une belle 2ème place, très satisfaisant après un samedi très compliqué pour lui. Il fait une terrible remontée au classement en passant de la 23ème place à la 11ème. Ce sera aussi le cas de Lignac qui était 4ème sur son Rivet. Après avoir compté 1min30 de retard sur Fabrice Rivet, il sera finalement devant à la 3ème place avec 12s d’avance en fin d’épreuve. Les grands gagants sont aussi Lapert (Buggy Diesel), Leclercq (Gr.5) ou bien Courouau sur son Land Rover, remonté 28ème et parti 42ème le dimanche matin.

   Devant, c’est finalement Calzavara qui va s’imposer pour la 3ème fois de sa carière en championnat de France, en gérant son avance sur Philippe ayant tout de même repris 20s dans la 14ème. Cette victoire avec 43s d’avance en fait sa deuxième  consécutive pour les Bordelais qui relance un championnat maintenant très ouvert. Derrièr, Turon-Barrère et Burgana restent 5ème et 7ème .

Dans le groupe 5 :

   C’est Goni qui remporte cette catégorie en ayant été en tête tout du long, suivi par Cosson à 1min13s, Musset finissant 4ème du groupe.

Dans le groupe 4 :

   C’est finalement Courouau qui s’adjuge la victoire dans son groupe devant Laval et Monier, pénalisé de 3min suite à une erreur de navigation de son copilote.
   Chez les Ladas, c’est Monnier qui recoit les lauriers de la victoire pour le Challenge en devançant Brachet. En série, c’est Lafforgue qui s’impose devant Persillon.

Dans le groupe 2 :

   On retrouvera nos trois concurrents Ryckeboer, Berges et Bernard dans l’ordre de départ du dimanche matin. Louis, ayant eu des difficultés avec son Toyota dans le gras termine lui à presque 2min30s du leader du groupe, tout en restant devant les participants du groupe 4.

Les clins d’œil :

   Mention spéciale dans ce rallye pour l’équipage Etchegorry-Cavillon ayant fait un rallye superbe à une 35ème place à bord d’une Talbot 1100 passée par la casse. Ils se classent entre les deux Ladas de tête.
   La seconde revient à Dussart et sa course tout aussi remarquable bien que moins chanceuse sur une Ford Escort, qui terminer lanterne rouge au général.

Un mot pour la première du Gers au Championnat :

   Bien que 2 épreuves des 8prévues le dimanche n’aient pas été courrues suite à un blocage dû aux intempéries, le Gers-Armagnac 1990 aura été de bonne facture avec 10ES diffréentes proposées et un beau vainqueur.



Le mot des protagonistes :





Voila le classement générale définitif de cette édition 1990 :




         
 
Vers le rallye "Terre de Chalosse" 1990 :      







       
 



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