Dunes et marais 2017
Première journée
Samedi :
ES1 : Maison Neuve 1 : ça démarre fort chef !
Nous sommes enfin dans le buggy, sanglés, caméra en marche, casques branchés. A la fois excités et concentrés pour attaquer ce rallye par le bon bout. Objectif initial : essayer de tenir Franco Martinez le temps que l’on pourra. Avec une motorisation un poil meilleure pour nous, notre châssis est en revanche moins fort et efficace sur le papier. Malgré tout, nous ne nous avouons pas vaincu et peut être que notre nouvelle configuration de ressorts à l’arrière fera des miracles qui sait ?
Le départ approche, le décompte va démarrer. 10 seconde ! Puis 5…4….3…....2…………1…………………GO !!!! Enfin c’est parti ! Thierry est dans son 28ème Dunes, moi mon 8ème ! Plein gaz, pédale soudée au plancher !
Ca démarre à fond les ballons !! Et comment ! Première équerre gauche, j’annonce frein à la bosse comme nous avions convenu. La bosse est passée, toujours pas de frein….. Même si cela se passe très vite, je me dis qu’il va se passer un truc. Un petit tour dans le champ, et nous voila sur le tracé. On est peut-être partis un peu fort, ne confondons pas vitesse et précipitation.
Le rythme est vraiment très bon, le moteur donne sa pleine mesure et les paysages défilent à vitesse grand V ! 7ème équerre du rallye, nous sommes en fond de 5ème depuis déjà une bonne centaine de mètre, gros gros frein mais pas d’adhérence, c’est la deuxième excursion dans les champs de Semussac. Beaucoup de concurrents auront fait la même ici, les distances étant difficiles à estimer avec un leger ciel en bout et une piste glissante localement.
Malgré une légère perte de temps, plaisir absolu dans le buggy, que ça fait du bien de re-rouler après le Gers ! Petite déception quand nous voyons Clément Gomez et sa sœur déjà arrêtés sur le bord de la route suite à un ennui moteur. Quel dommage.
Thierry roule très propre et assez vite, le train arrière ne semble pas nous gêner c’est déjà ça. Après seulement un micro-essais de quelques centaines de mètres, le Dunes et Marais est un test grandeur nature. Le buggy semble même mieux répondre et avoir gagné en vivacité sur les appels/contre appel et sur les parties goudronnées en fin de spéciale.
L’épingle gauche sur goudron en se rapprochant de Semussac est un véritable régale. Le moteur ne dégauge pas, très bonne nouvelle également, suite à un ultime cloisonnement sur l’arrière du carter d’huile après le Gers qui nous avait fait très peur.
Dans cette spéciale quelques freinages tardifs notamment après un cassis dans un champ, mais aussi quelques endroits un peu perfectibles. Belle entrée en matière donc qui nous vaut le 58ème temps sur 129. Nous sommes 14ème sur 26 de groupe et 8ème sur 21 de classe !
ES2 : Prezelle 1 : temps référence
Après avoir déjà pris près de 10’’ par Franco Martinez dans la première malgré un super chrono, nous commençons à nous dire que l’affaire va être vite réglée et qu’on va déjà lâcher l’affaire au bout de deux spéciales. Peu importe, nous devons nous défendre et Prezelle arrive. Plutôt typée rapide comme le reste du rallye, elle comporte quelques passages plus bosselés que les autres spéciales de la journée. On va voir ce que donne véritablement notre train arrière.
Le départ est un peu piégeux avec des portions glissantes. Déjà une traversée de route, prise à fond. Ca saute, ça retombe, pas de bruit, pas de talonnage, ça sent bon ! Le rythme se hausse au fur et à mesure de la spéciale. Le tracé est vraiment très très sympa ! Nous perdons un peu de temps pour dépasser un concurrent au ralenti au premier tiers de spéciale mais, les sensations sont très bonnes, le comportement du buggy nous satisfait déjà vraiment.
Sur une traversée de route, toujours délicate pour nous habituellement, et généralement passée au pas, cette fois nous arrivons à fond ! Ca saute, penché de mon côté. Sur le moment je me dis que ca va faire mal à la retombée. Grande et bonne surprise, pas de talonnage, tout se passe très bien sans rebond. Enorme plaisir sur toute cette fin de spéciale. Le train arrière nous fait clairement gagner du temps par rapport à d’habitude, ce qui prouve encore une fois l’importance que le châssis est quelque chose de primordiale
Nous apercevons les train arrière de Cyril Doré et Pascal Papineau partis devant nous. Nous essayerons de les avoir au second passage ????
Dans le buggy les sourires évidemment. Nous sommes toujours en course et nous nous félicitons d’avoir bien roulé dans celle-ci. Difficile pour nous d’aller beaucoup plus vite avec des freinages plus que corrects et pas d’erreurs.
En effet le temps est très bon ! Nous faisons 54ème sur 119 au général et surtout 10ème de groupe sur 24 et une magnifique 3ème place de classe sur 19 encore en course.
Devant Martinez dans celle-ci, l’espoir renait un peu. Nous revenons à seulement deux petites secondes au général en nous emparant de la 5ème place de classe sur 19 !
ES3 : Les alluchons 1 : pas pour nous
Nous sommes très motivés pour faire un chrono dans cette spéciale. Les alluchons restent toujours une épreuve difficile pour nous. Avec beaucoup de portions dans les champs et avec des appuis en épingle, notre porte à faux ++, ainsi que la faible largeur du véhicule sont des inconvénients évidents sur ce type de tracés.
Cela dit, la spéciale reste sympa avec du monde sur le bord de la piste. Les premiers kilomètres sont très bons, nous ne sommes pas loin de faire du deux roues en général. Nous prenons les sauts de chemin à fond, le premier nous valant une sacrée belle envolée tout de travers.
La seconde partie du parcours est plus compliquée pour nous. Attirés par les champs en extérieur autour d’un bois nous perdons du temps. Le buggy sous vire dans ces portions et la faible largeur du véhicule nous dissuade de trop nous appuyer en faisant partir l’arrière en glisse sous peine de se retrouver en tonneaux.
A la fin de la spéciale, nous n’avons pas de regrets. Nous avons bien roulé même si nous sommes quasi certains d’avoir concédé du temps. Le temps n’est pas si mauvais mais nous sommes derrière tous les concurrents qui étaient juste derrière nous jusqu’ici. Nous sommes 69ème sur 118, 14ème sur 23 de groupe et 8ème sur 18 de classe.
Franco Martinez est à plus de 20’’. Nous nous donnons comme objectif d’essayer d’aller le chercher sur Maison Neuve 2 et Prezelle 2, le temps de deux spéciales.
Inquiétude à l’arrivée également. La pédale d’embrayage est très très molle. Tellement molle que les vitesses ne sortent plus. Nous avions senti cela dans la spéciale, les vitesses ayant tendance à crocheter sur la fin du parcours. Nous nous disons que le liquide doit etre chaud et que cela va revenir.
En fait, le circuit s’est dé-purgé. Nous décidons de refaire une purge à l’assistance, un peu sous pression, les vis de purge étant compliquées à joindre. Nous serons finalement opérationnels dans les temps pour aller attaquer Maison Neuve 2 !
ES4 : Maison Neuve 2 : pas vilains
Petit débrief avant le second passage sur ce que nous pouvons améliorer par rapport au premier. Le mot d’ordre est de faire plus propre et plus efficace et d’essayer de garder plus de vitesse dans les grandes courbes.
Premier freinage, je dis à Thierry « frein !! » bien avant la bosse pour passer le virage en devers dans de bonnes conditions. Il freine léger, remet un coup de gaz et refreine fort… nous revoilà dans le champ, même si cette fois nous perdons moins de temps.
Dans la radio, je dis à Thierry de rouler plus propre. Nous roulons vraiment bien, je booste mon père pour qu’il pousse le buggy au maximum aussi bien pour le moteur que sur les freinages et sur certaines portions ou nous avions claqué une vitesse à tort par moment.
Nous améliorons de 12’’ sur un terrain bien plus roulant que le matin. Malgré tout, Franco nous colle encore 8’’, sacrée performance qui le place dans les Top 2RM.
Nous faisons une nouvelle fois le 5ème temps de classe ce qui représente une très belle performance parmi des véhicules bien plus récents.
A l’arrivée, nous rencontrons les mêmes problèmes que pour l’ES3. La pédale d’embrayage est complètement molle. A l’assistance, Ulrich Leclerc nous donne du liquide de frein haute température. Nous nous disons que ça ne fera pas de mal. Purge complète de tout le liquide, et introduction du nouveau, neuf, sans humidité, possible cause de nos problèmes sur l’ancien liquide.
ES5 : Prezelle 2 : rythme parfait
Nous avons deux portions à améliorer par rapport au premier passage. La première sur le départ que nous n’avions pas trop en tête et qui était piégeux avec des zones ombragées glissantes. La seconde juste avant un passage de pont sur une grande courbe en 5ème.
Le décompte est donné, ça part très fort, Thierry est carrément dans le tempo ! Très peu de temps de perdu, ça roule fort, propre, ça tape à l’avant par moments et on se demande aussi comment les transmissions de 505 sont encore en vie, mais ça roule.
La seconde portion que nous voulions améliorer est prise quasiment en fond de 5, nous ferons difficilement mieux. Le moteur marche à la perfection, le train arrière nous change la vie, nous pouvons rouler beaucoup plus fort sur des portions où nous devions lâcher d’habitude.
A la fin nous sommes une nouvelle fois tout près de Cyril et Pascal que nous n’aurons pas rattrapé dans la journée. A l’arrivée, la pédale d’embrayage va mieux ! Le nouveau liquide de frein semble faire effet, tant mieux.
Niveau chronos, nous sommes dans un très bon rythme une nouvelle fois sur cette spéciale. Nous faisons le 51ème temps sur 110, et le 9ème temps de groupe sur 20.
Dans notre classe, celle des 2.0L, nous signons le 4ème temps sur 16 à seulement 1’’ du 2ème (Martinez).
ES6 : Les alluchons 2 : encore une fois derrière
Objectif pour cette spéciale, en prendre le moins possible par la concurrence. Franco Martinez trop rapide, nous avons les yeux rivés sur les temps de Massonde et Vauthier présents juste derrière nous. Juste devant, Lund est à portée mais il s’agit de ne pas concéder trop de temps dans cette spéciale.
Aussi motivés que dans les autres, nous ne sommes pas loin d’être à fond partout. Le buggy se retrouve sur deux roues deux fois dans la spéciale, les freinages sont tardifs à monter sur les talus et frôler les lisières des champs mais rien n’y fait nous en prenons encore. Moins que sur le premier passage mais nous laissons du temps.
Tout le monde améliore dans cette spéciale. En comparaison, nous faisons plus de 5’’ de mieux dans notre progression mais cela ne suffit pas. Nous laissons 13’’ à Vauthier et 3’’ à Massonde. Lund est également devant nous pour 12’’.
Au général, nous rentrons de cette première journée avec la 47ème place au général ce qui reste un de nos meilleurs classements depuis un bon moment sur le Dunes et Marais, et l’année recevant le plus de succès au niveau du nombre de partants qui plus est.
Dans notre catégorie nous sommes 10ème de groupe et surtout à une superbe 5ème place de classe ! Juste derrière nous (8’’ et 25’’), Vauthier et Massonde, avec des châssis bien plus efficaces, seront difficiles à tenir en respect dans Jaffe et Brie, réputées plus dures que les spéciales déjà disputées.
Juste devant nous (22’’), Lund et son MPS Honda semble très difficile à aller chercher même si le fait d’être juste derrière sur cette première journée montre bien que notre rythme a été très bon.
Au moment d’arriver au Parc Fermé à Saint Palais, énorme satisfaction de voir le petit Buggy Méchin à une belle 5ème place de classe. Il est indéniable que nos évolutions sur le train arrière au niveau de l’étude des ressorts, nous aura permis de nous battre avec des véhicules qui sont d’habitude à une dizaine de secondes devant nous dans chaque spéciale.
Encore une fois c’est l’occasion pour toute la Famille du TT de se retrouver et partager un verre autour des anecdotes toutes fraîches de la journée. Toujours un super moment pour tout le monde surtout quand la journée c’est bien passée avec seulement quelques soucis d’embrayage qui nous aurons mis un peu la pression quand même.
Egalement très sympa, tous les membres de l’Ecurie de Diiingue sont présents au parc, Cyril et Pascal, Lolo et Martine, Jaja et Jérémy et nous.
Mention spéciale et émotion particulière pour Lolo et Martine qui étaient très très mal partis et sur lesquels nous n’aurions pas misé 1 centime après leurs problèmes de direction avant même de rentrer au parc le vendredi soir…
