La saison 2021

 

Orthez-Béarn 2021

 

Préparation de la course

 
 
 Le contexte :

   C’est parti pour de nouvelles aventures, toujours avec le prototype Méchin, une de plus. L’histoire continue, donc, en Béarn pour le 20ème du rallye Orthez Béarn, déjà. Nous concernant, ce 20ème sera notre 5ème après 2011, 2014, 2016 et 2019. Avec des fortunes diverses puisque nous totalisons 2 arrivées dont une au pied du podium des 2RM et une à la 3ème place de classe, et deux abandons sur casse moteur en 2011 et crémaillère de direction en 2016 (voir les résumés associés).

   Cette année est donc l’occasion d’essayer de faire une belle course avec enfin, on l’espère, que de l’essence à mettre dans le réservoir à l’assistance sur notre « nouvelle » mécanique.
   Après un magnifique Terres d’Armagnac, nous avons pris un peu plus de confiance dans les comportements du buggy et sommes davantage prêts à l’idée de nous lancer dans ce nouveau rallye.
   Seul point qui sera compliqué pour nous avant même de démarrer, les reconnaissances. Elles se feront une nouvelle fois en vélo, et elles s’annoncent très compliquées sur un terrain qui ne fera aucun cadeau à nos jambes novices.

Reconnaissances : une aventure avant l’aventure

Mercredi :

   C’est mercredi après midi que nous arrivons au camping, dépourvu cette année de ses fameux arbres, tous victimes des vents violents survenus quelques mois plus tôt. Vents qui sont toujours présents pour le montage de la tente qui prendra 2h au lieu de 30’ malgré le placement du camion d’assistance aux endroits stratégiques…
   Bref, c’est bien mercredi soir que nos reconnaissances débutent, après avoir fait un tour de voiture pour vérifier le parcours de liaisons. Nous avons au programme une courte spéciale vendredi soir devant le public. C’est par celle-ci que nous commençons nos reconnaissances, à pied. Petit souvenir de 2016 où nous avions reconnu l’intégralité du parcours à pied pour ….. abandonner dans l’ES1…
   Elle sera vite bouclée, même si de gros pièges nous attendent dans un bois tout en dévers et pour le moment ultra-glissant, même à pied. Il faudra être très vigilant à cet endroit.
   A l’arrivée de la spéciale, de toute façon, le mot d’ordre est simple, il ne servira pas à grand-chose de faire les fanfarons dans cette spéciale, il y aura clairement davantage à perdre qu’à gagner.

Jeudi :

   Levés de bonne heure, nous sommes prêts à souffrir sur les pistes du Béarn. Nous prendrons les spéciales dans l’ordre, nous commençons donc par la spéciale des 2 luy. Bien entendu, nous ne l’avons jamais parcouru auparavant puisqu’elle fait partie des nouveautés de cette édition.

2 Luy : tout feu tout flaques…

   C’est parti donc, et le début de spéciale est super plaisant, et très roulant, même en vélo. Mais tout ceci va très vite se gâter. La deuxième partie est beaucoup moins « jolie ». Pleine d’eau dans des bords de maïs, les jambes commencent déjà à être mises à rude épreuve, même si le terrain reste plutôt plat.
   Aux 2/3 de la spéciale, les freins pleins de boue, Thierry en profite pour faire une pause et nettoyer le vélo de manière quasie chirurgicale. A cette occasion, je prend un peu d’avance, pour noter les gros pièges de la partie suivante qui est complètement détrempée. Je fais une pause à mon tour en attendant Thierry. Au moment de me retourner, j’entend un énorme « Chpouaaacchhh ». Inutile de préciser d’où prévient le bruit… D’abord inquiet, je vois que Thierry se relève, en râlant, c’est plutôt rassurant. Même si ce n’est jamais drôle pour la victime, quel fou rire pour moi du bord de champ de maïs….
   Après une nouvelle pause nettoyage (la roue avant était pleine de boue, causant un blocage des freins, puis la chute). Nous finissions par boucler la spéciale. Je m’occuperai de celle-ci, donc je tâche de bien tout mémoriser. Je sais que je n’aurai pas de notes et que nous ferons qu’un seul passage en reconnaissance dans celle-ci, la concentration est de rigueur en ce début de matinée.

Chalosse : elle sera top

   Après 1h15 sur la première, Gaëtan nous récupère pour nous emmener au départ de Chalosse. Pour nous, encore une fois, une inconnue, même si elle ne l’est pas pour tout le monde, cette spéciale ayant déjà était faites à certaines éditions précédentes.
   Celle-ci est également roulante, piégeuse aussi par endroits avec un sous-bois interminable recouvert de boue et comme pour la précédente, c’est moi qui roulerai dedans, les deux spéciales étant prévues pour s’enchainer sans assistance dans le timing de la course.
   Elle sera également très rapide, avec une portions un peu plus typée franchissement sur le final. Comme pour la première, attention à mémoriser au maximum pour éviter de perdre trop de temps durant la course.
   Après une nouvelle session d’une bonne heure, il est temps de prendre une bonne bière pour récupérer, c’est ce que tout sportif fait en principe… Il est 11h et nous avons déjà fait 2 spéciales, quel rythme !

Herrere : piégeuse et physique

   Et de 3, encore une nouvelle spéciale pour nous. Cette fois, celle-ci sera pour Thierry pour la course. Le départ est superbe et sera génial en buggy. Par contre en vélo…. Thierry commence à devoir m’attendre gentiment dans certaines portions. Avec l’assistance électrique, les montées sont assez vite négociées. Me concernant, même en usant de toute malice en jouant sur les plateaux et vitesses, l’affaire n’est pas simple et certaines côtes sont quand même difficiles à avaler.

   Nous sommes d’accord, cette spéciale s’annonce quand même compliquée. Pas mal de zones avec des maïs qui attendent en contre-bas, des portions de sous-bois, des cassis, des courbes aveugles, des passages ultra-rapides sur gravier et j’en passe. Une vraie belle spéciale de TT !
   Après 4 heures et demie de vélo, c’est à 13h que nous finissons cette première boucle des spéciales du samedi. La pause va nous faire le plus grand bien…. Quoi que….

Loubieng : c’est quand l’arrivée ?

   La spéciale de Loubieng est bien connue pour nous. Thierry s’en chargera le dimanche si tout va bien. A priori, il s’agit du même parcours qu’en 2019 et c’est un peu cela qui m’inquiète. Je vais en baver sur le vélo non assisté. Effectivement toute la spéciale est identique à 2019 sauf un petit bout sur goudron qui se retrouve légèrement modifié avec une courte expédition dans une clairière. Pour ma part, c’est très très très dur. Les côtes sont interminables, en plein champ. Thierry est régulièrement arrivé 2-3 minutes avant moi en haut des côtes, c’est l’enfer. On se rend bien compte des dénivelés dans cette situation…

   Pas toujours aidés par certaines moto et quad qui passent à 90 à moins de 50cm du vélo en s’en battant les c……. royalement, nous arrivons au pied de la zone spectateur réputée pour son cadre imprenable. A ce moment-là, après une côte de quasiment 1km sous un soleil de plomb, dans un champ en herbes, je dis à Thierry de faire le grand tour sans moi avec le vélo électrique, et qu’on se retrouve en bas de la zone. Mes jambes brûlent à fond, après plus de 6h de vélo depuis ce matin, j’ai beau aimer le vélo, ça commence à devenir compliqué.

   Malgré le repos, la fin de spéciale est encore longue et difficile avec des côtes en veux-tu, en voilà. Mais nous arrivons finalement au terme de ce parcours non sans mal. Je n’aurais jamais cru qu’il était possible d’autant apprécier une mini douche d’eau du robinet de 1.5L, une fois à l’arrivée…

Brouca : ça griiiiiiimpe

   Aller, il n’en reste plus qu’une seule et c’est marre. Quasiment identique à 2019, je l’ai bien en tête déjà, je suis supposé rouler dedans dimanche.

   Et encore une fois, le départ à peine donné, c’est carrément un mur qui se dresse devant nous dans un maïs. Impossible de le prendre en vélo classique, même Thierry aidé du vélo électrique de 1000W à du mal à franchir l’obstacle long de plus de 400m…

   Rien de bien palpitant à signaler à part un interminable périple jonché de côtes toutes plus longues et difficiles les unes que les autres.

   Nous arrivons finalement au bout, je n’ai plus une seule goutte d’essence dans le réservoir après environ 9h de vélo dans la journée. Le gros point positif cependant, c’est que nous n’avons ni l’un, ni l’autre de douleurs aux fesses, grâce à des vieilles scelles de grand-mère récupérées la semaine avant la course !

   Voilà, les recos vélo, c’est terminé pour nous pour ce Orthez Béarn 2021. Heureusement, nous aurons la chance de pouvoir faire un tour de convoi 4x4 le lendemain pour se remettre tout le parcours en tête.
 
Vendredi :

   Comme dit plus haut, le vendredi nous permet de faire le convoi. Composé de 3 véhicules puis de 2 en fin de parcours, inutile de dire que nous avons eu de la chance de pouvoir profiter du voyage.

   Merci encore à Dorian pour le tour de 4x4 dans les campagnes béarnaises !

   Comme à l’accoutumée, il sera question de vérifications techniques puis de mise au parc. Oui, mais pas que ! Cette année, pour les 20 ans, l’écurie du Béarn a prévu une petite épreuve le vendredi soir qui servira de « test » pour le lancement de la première véritable journée le lendemain.

   De notre côté par grand-chose à signaler aux vérifications techniques et administratives. La voiture est placée en parc fermé en attendant le départ.

   Quelques heures et une sieste plus tard, le départ est donné, nous sortons dans le premier groupe des 2RM. Un petit tours à l’assistance et c’est parti !


 
ES1 : Baure : ça gliiiiiisssssse

   Avant le départ, nous montons les pneus neufs. Nous nous disons que nous en aurons besoin pour ce WE vu les reconnaissances.

   Avant d’arriver au départ, le train arrière semble louvoyer un peu sur le routier, logique, les pneus étant neufs. Au départ de la spéciale, le mot d’ordre est assez clair : pas de bêtise, on se fait plaisir mais sans se sortir ce qui pourrait déjà compromettre notre WE.
   
   Le décompte est donné 5…4……3……………2……………………….1….. Go ! C’est parti, tout droit dans le sous-bois pour Equerre Gauche goulet. Premier freinage prudent, les 3-4 suivant presque en sur-régime, les talus sont là pour nous guider.
   Thierry est parti sur un rythme plus élevé que ce qui était prévu, mais baisse un peu de régime avec 2-3 caffouillis de levier de vitesse et une portion sur goudron qui est très glissante pour nous. Le train arrière glisse très largement dans les courbes.
   Arrive une ligne droite interminable qui finit quand même par se terminer, par un beau freinage. Ca va le frein est bon. Vient ensuite la partie en sous-bois très piégeuse. Tout passe sans encombre. RAS jusqu’à la fin de spéciale où le goudron reste très glissant.

   La ligne d’arrivée est alors franchie devant une belle foule amassée sur le bord des terrains de football. La bonne nouvelle c’est que nous sommes ok au vendredi soir. L’autre bonne nouvelle, c’est que le train avant légèrement durci pour le rallye suivant les retours du Gers semble fonctionner beaucoup mieux dans les grosses saignées. Et enfin la dernière bonne nouvelle c’est que les pneus auront bien été dégraissés et seront au poil pour attaquer le samedi matin.

   Niveau chrono, ce n’est pas si mal. Les temps sont très proches les uns des autres et nous faisons le 49ème temps sur 76, 16ème sur 20 des 2RM à seulement 15’’ du podium.


 



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