La saison 2023
Orthez-Béarn 2023
Préparatifs : mercredi - jeudi - vendredi
Samedi :
Le réveil sonne tôt le matin. Cette fois pas de pluie, la nuit a été bonne. Mais quel stress le matin. Je suis complètement noué. Impossible de me détendre, presque pire qu’à mon tout premier rallye.
Rapidement nous sommes au parc pour la sortie et la première liaison du WE. Tout va bien, la pression retombe un peu de mon côté. Courte assistance et go, nous partons pour l’ES1 !
ES1 : Sault Sallespisse 1 : piano
Nous partons dans le premier groupe des 2RM avec les grosses autos. Quelle fierté quand même de voir notre petit prototype parmi les tops 2RM. Cela dit, il va quand même falloir avancer un peu pour montrer que nous ne sommes pas là par hasard non plus.
Le départ n’est pas loin, 5…4…..3………..2…………..1…GO ! Aller c’est parti ! Pas super confiant, je redoute la toute première ligne droite sur chemin en herbe, logiquement à prendre à fond. Finalement, tout est pris à fond sans souci.
J’en laisse un peu partout en étant très prudent. Cela dit, je pense que c’est quand même une bonne chose car la piste est sacrément glissante par endroits alors qu’elle reste très roulante et avec du grip sur beaucoup d’autres. Le pilotage est bon et surtout je m’efforce de compenser mon manque de rythme en restant le plus propre possible.
Quelle spéciale quand même ! Du chemin, de l’empierré, du bois, de l’herbe, des fossés, des grandes courbes, cuvettes, bosses… tout y est dans cette longue et belle spéciale !
Nous traversons finalement la ligne d’arrivée. Je suis content et Thierry me dit que c’était une belle spéciale pour une première. Et finalement, nous sommes dans le coup ! 29ème temps scratch au général sur 76, 7ème sur 15 en 2RM, et 2ème sur 9 dans notre classe en 2.0L.
ES2 : Balansun avec un pépin mécanique
Nous arrivons à l’assistance, tout est ok et la pression est bien retombée. Nous sommes en course pour continuer à nous amuser. Côté mécanique RAS pour le moment, tout va nickel.
Je m’apprête à repartir pour le pointage quand il me semble voir le voyant de direction assister s’allumer brièvement… étrange. Sur le chemin je la coupe, et je la rallume. Le voyant ne se rallume pas. Tant mieux.
Nous partons pour la spéciale et discutons de cette histoire de DA avec Thierry. Et en fait, sur la liaison, le voyant clignote. Ça pue pour notre direction assistée là. Les arbres pris au Gers lui restent visiblement en travers de la gorge.
Le départ est donné, tout est ok sinon, et même la direction assistée laissée au repos le temps de l’administratif est de nouveau en marche.
Go !! C’est parti, je suis un peu plus dans le rythme que sur la première spéciale, même si cela pourrait être encore un peu mieux. Cela dit, j’ai rapidement la réponse pour la DA au bout de 500m, j’en informe Thierry. Nous n’avons plus de DA, je le sens clairement au volant. Thierry me dit que non car le voyant est éteint. On a juste fait sauter le fusible à priori.
Le fait de ne pas avoir l’assistance ne me pénalise que peu dans cette courte spéciale et me mets un peu plus en configuration de « combat », le volant mettant des retours violents dans les bras.
A l’arrivée, pour moi le rythme a été plutôt bon quand même malgré tout. Nous sommes 35ème sur 75 au général, 7ème des 2RM et 2ème en 2.0L. Pas mal du tout ! Et surtout, sur une spéciale identique à 2022 avec des chronos similaires des leaders de chacune des catégories, nous sommes en 5’40’’3 contre 5’40’’2 en 2022 qui était une édition réussie en termes de rythme de course.
Globalement la confiance revient petit à petit et c’est une bonne chose car Bassercles pointe le bout de son nez.
ES3 : Bassercles, un régale
A l’assistance, Manu a préparé la DA de secours. Pris au piège avec la DA en 2021 au Gers, nous avons cette fois une colonne complète, prête à être installée. 10’ plus tard c’est chose faite, la direction est en place et semble fonctionner à peu près. En effet, nous savions qu’elle n’était pas en superbe état. Mais elle a le mérite de dépanner.
Pour le reste rien à signaler à part les actions habituelles, essence, soufflage de ventilateur & radiateurs etc…
C’est parti pour Bassercles ! J’ai une véritable envie de la faire et de voir ce que je peux faire dans celle-ci. Petit bémol, sur le routier, le volant n’est clairement pas droit et penche à gauche. Autre détail, la DA fait tourner les roues toutes seules sur la droite et assiste clairement plus à droite qu’à gauche. Globalement, la prise en main n’est pas intuitive car tout tend à inciter le pilote à tourner sur la droite.
Départ dans un champ. Après une petite attente pour cause de blocage, c’est parti !! Très vite nous rentrons dans un bois. Le rythme n’est pas mauvais, ça saute, ça descend et ça remonte aussitôt, les sensations sont énormes ! Des accélérations dans tous les sens. Le moteur respire super bien, très plein, le plaisir est incroyable. Peut-être une des spéciales où j’ai pris le plus de plaisir finalement. La direction ne me dérange pas du tout, je ne me rends pas compte que le volant n’est pas droit ni rien.
Nous sommes victimes de quelques petites dégeauges mais globalement ça roule bien sans prendre trop de risques non plus. Finalement le chrono est quand même à hauteur du plaisir pris. Nous sommes 29ème au général, 6ème de groupe et nous prenons le scratch en 2.0L, pas mal !
ES4 : Sault Sallespisses 2 : la même en mieux
Côté assistance, rien de spécial à signaler. Les opérations habituelles sont menées, essence, soufflage des radiateurs, contrôle des serrages. Nous prenons tout de même la décision de laisser nos meilleurs pneumatiques tranquilles et de remettre les plus usés pour finir la journée.
Nous nous dirigeons vers le départ de la spéciale et cette fois-ci, pas de blocage. Sur la route, je me refais la spéciale pour essayer de voir où je pourrais gratter du temps par rapport au matin où j’étais clairement sur la réserve. Il y a quand même pas mal à gratter. Probablement une quinzaine de secondes à priori.
Dès le départ, tout va plus vite, plus de grip, plus de confiance, freinages plus propres et davantage de rythme dans les courbes incertaines au matin. Quel plaisir dans cette spéciale qui s’est pourtant beaucoup creusée par endroits. Malgré ses presque 13km, nous sommes vite arrivés dans ce dernier bois qui nous avait donné du mal en 2022.
Celle là est faite, tout est ok. Pas de faute, pilotage propre et correct. Parfait pour reprendre confiance. Nous sommes 35ème au général, 8ème de groupe et 3ème de classe.
ES5 : Balansun 2 : on suit le train
Rien de spéciale à l’assistance, la DA est toujours en vie, tout va bien. Le moteur respire bien et les améliorations apportées pour limiter les envolées de la température d’huile semblent quand même porter leurs fruits, tout en sachant que le moteur a clairement plus de pêche qu’auparavant.
Une fois au départ, nous sommes de nouveau en attente. Petit blocage et le Cledze devant nous attend son heure de départ quelques minutes. Une fois parti, c’est notre tour. Cette fois avec la DA. Et la différence est notable, surtout sur le plaisir au volant. Niveau chrono, pas une énorme amélioration, seulement 6’’, n’ayant pas trop souffert au premier tour sur cette courte spéciale.
Globalement pas grand-chose de notable si ce n’est que je n’exploite pas forcément le moteur à 100% en abusant un peu des bas régimes sur certaines portions. Je laisse aussi filer pas mal de temps dans des portions qui se sont bien creusées et où les racines sont légions pour économiser la mécanique.
Finalement, c’est le 33ème temps au général, 8ème de groupe et une nouvelle fois 3ème de classe pour quelques secondes seulement. Le rythme est sûr et régulier, c’est très bien.
ES6 : Bassercles 2 : un pied absolu
Aller, encore un petit tour à l’assistance et nous voilà au départ de la dernière de la journée ! Déjà ! Objectif : se régaler dans cette superbe spéciale.
Dès le départ le rythme est très bon. Je me régale au volant. Vraiment, cette spéciale est superbe. Une mini révélation pour moi qui ne voulais pas la rouler en 2019 et qui n’avait pas eu l’occasion en 2022 avec son annulation à cause des incendies de l’été durant la canicule.
Pas mal de petites sections sont améliorées. Il y a pas mal de poussière sur certaines portions. Sur une remontée sur un chemin, le train avant pic le sol et remonte une bonne pelletée de sable. Avec les filets, c’est direct dans les yeux… Mais tout va bien, l’adrénaline aidant, c’est vite oublié.
Je fais une mini erreur sur un passage de clôture mais globalement le rythme est très bon et nous nous faufilons rapidement dans les enfilades dans les bois. Le passage devant le public, bien connu de cette spéciale mythique du rallye, est pris en saut avec une belle envolée du nez, le pied !
La fin de spéciale approche et sur les derniers mètres Alexandre Tressaricq est au milieu de la route et nous fait signe de ralentir. Le Cledze gris et rouge est sorti de la route sur une courbe que nous avions trouvé très piégeuse au premier passage déjà. Ils en sortiront un peu plus tard et pourront finir le rallye finalement.
Pour nous, direction l’arrivée du samedi ! Go à l’assistance pour aller préparer le buggy pour le lendemain. Le filtre a air est changé, roues les plus neuves à l’arrière en anticipation d’une piste compliquée le dimanche matin.
Un bon bout de routier et nous voilà à Sainte Suzanne pour le parc du samedi soir.
Bilan du samedi :
Avec un très beau 26ème chrono scratch, 5ème de groupe et un meilleur temps en 2.0L, et une journée hyper régulière, déjà la satisfaction d’une première journée réussit est bien là. Mais pas seulement car nous sommes également 27ème au général sur la journée, 5ème des 2RM et leader des 2.0L avec seulement une quinzaine de secondes d’avance sur Jean-François Lavigne et Jérôme Colomb en embuscade sur leur superbe Rivet Honda dernière génération.