Rallye Jean de la Fontaine 2014
Après trois belles épreuves dominées par Emmanuel Castan dans le championnat et par Anthony Ménanteau dans le trophée des 4x4, ce nouveau rallye sera l'occasion de voir se démarquer un vrai leader dans le challenge 2RM, même si Jérôme Hélin est toujours en tête après son abandon au Gatinais.
Au championnat, malgré une domination évidente d'Emmanuel Castan, la lutte pour la première place est toujours présente, la faute à un Daniel Favy ayant pris de gros points dans sa classe à chacune de ses participations. Derrière, le trou est déjà fait sur Christophe Costes et Vincent Poincelet qui, en plus de découvrir la monture de son oncle, n'a pas eu de chance d'un point de vue mécanique.
Cette année en 2RM, comme beaucoup l'on déjà dit : "Il y a de la place pour aller faire quelques chose !". En effet, du fait de l'absence de Lionel Lainé, Damien Pocheluberry et François Cazalet, rien que ça, les portes sont ouvertes pour aller faire quelques chose dans ce challenge, même si Jérôme Hélin reste ultra-favori pour la course au titre.
Concernant les 4x4, Anthony Ménanteau dispose d'une belle avance avant ce rallye. Uberti ayant été abscent lors du Gatinais lâche du lest, se fait devancer par Fabien Darracq et laisse filer le pilote de Charente Maritime :
Voila les classements complets au championnat/challenge 2RM et Trophée des 4x4 avant d'attaquer le 4ème rendez-vous de l'année :
Portrait de cette nouvelle édition
Cette année, les bénévoles de l'écurie Jean de la Fontaine et l'ASA 02 ont voulu marquer le coup en proposant une édition exceptionnelle avec une belle surprise : une spéciale de nuit. D'habitude chasse gardée du Plaines et Vallées, les équipages présents auront donc l'occasion de connaitre les sensations procurées par l'obscurité et le suivi des chemins variés du rallye par le seul soutien des phares. Bien que cela demande un certain investissement (rampes phares etc...) qui peut peser lourd pour les petits budgets, la spéciale restera sûrement comme l'une des attractions de la saison.
Et malgré ceci, ce ne sont bien "que" 66 équipages qui s'engagent cette année pour cette édition pourtant pleine de promesses. Ceci confirme un "petit coup de mou" concernant les participations en TT en ce début de saison.
Voila la liste des 66 engagés pour le JDLF 2014 :
La présentation par la FFSA :
Les forfaits avant vérifications administratives et techniques
On apprend quelques jours avant le rallye qu'au moins deux équipages ne seront pas présents. Tous deux sur soucis mécaniques et plus particulièrement sur problèmes moteurs.
Les deux équipages en question sont des habitués du tout terrain puisqu'il s'agit de Vincent et Sandrine Veret ainsi que les père et fils Jean-Michel et Yohann Séguineaud.
On leur souhaite donc d'être de nouveau prêts très bientôt pour un prochain rendez-vous.
En ce vendredi 30 Mai, on apprend également que l'un des favoris de l'épreuve et vainqueur en 2003 et 2011 ne sera pas présent pour des raisons professionnelles. Il s'agit de Daniel Favy qui ne sera donc pas là pour aller chercher un troisième succès dans sa carrière sur ce rallye.
Gilles Jourdain et Florent Garde seront eux aussi absents et ne pourront aller jouer avec leur Cazé propulsé Peugeot.
Le résumé de la course
Et voilà, les passionnés du Tout Terrain l’attendaient avec impatience, ce 31 Mai 2014 est enfin arrivé et les concurrents devaient être très excités à l’idée d’attaquer cette 39ème édition sous un ciel dégagé, quelques semaines après la pluie du Gatinais.
Avec deux spéciales de plus de 14km au programme en ce début de première journée, les leaders des différentes catégories devaient être d’emblée dans le rythme s’ils ne voulaient pas voir leurs chances de succès s’évanouir en quelques minutes.
Et c’est assez tard dans la matinée que les choses sérieuses ont commencé avec le départ des 4x4 sur le coup des 10h56 heure locale. Epreuve spéciale n°1 (Cramaille 14.9 km) : les 4x4 ouvrent le bal sous un beau ciel bleu
C’est dans des conditions idéales que les premiers concurrents foulent les pistes de Soissons. Le terrain très sec devrait permettre des vitesses en spéciales assurant un beau spectacle aux concurrents.
Les 4RM : Poincelet donne le ton
Toujours sur la monture de son oncle, Vincent Poincelet négocie parfaitement ces premiers kilomètres dans « La Cramaille » en allant chercher un très bon chrono en compagnie de son fidèle copilote Julien Rivière. Emmanuel Castan, irrésistible depuis le début de la saison se classe 2ème et lâche 8’’ au pilote de l’ASA 02. Le podium est complété par l’étonnant Charles Bonsey qui semble confirmer son gros appétit depuis le dernier rallye à bord de son Rivet dernière génération. Il se classe à 5’’ de Castan.
Derrière, la lutte est féroce pour les places d’honneur. Dans l’ordre, Richard Mann, Mickael Caze, Christophe Costes, Alexandre Thion et Vincent Foucart se tiennent en 1’’ et annoncent déjà une belle bataille pour ce week-end.
Pour Didier Barthe, que beaucoup voyaient dans les 5 dimanche à Soissons démarre bien mal puisqu’il perd près de 6’ dans cette première spéciale, la faute à un ennui mécanique à n’en pas douter.
Du côté des 4x4 : Menanteau tire le premier
La course est lancée dans cette catégorie et c’est déjà Anthony Menanteau qui ouvre le feu en remportant un premier scratch qui en appellera bien d’autres, on l’espère pour lui. Le pilote de Charente Maritime devance Guy Thompson et son Landrover de près de 20’’ tandis qu’un second équipage anglais, celui de Paul Lund, se classe 3ème à une trentaine de secondes.
Deramaix et Darracq se classent 4ème et 5ème avec déjà près d’une minute de retard sur le leader du trophée.
Les 2RM : Larroquet déjà distancé
Dans le challenge, c’est Jérôme Hélin qui l’emporte en allant chercher une 9ème place au général Scratch. Au volant de son Tomahawk préparé par ses soins, il prend déjà une avance de 40’’ sur le deuxième qui n’est autre que Nicolas Martin. 3ème, Pierre jean Renoulleau le talonne sur son Pro-Pulsion.
Arnaud Deléans est 3ème devant Hebert qui signe une jolie 4ème place de groupe à 6’’ de Renoulleau et s’empare provisoirement de la plus petite marche du podium de sa classe en ayant également Bruno Coet (5ème des T1B) dans ses rétroviseurs. Julien Grenier, Benoit Genre et Wildried Vassard sont plus en retrait mais restent à l’affut et conservent leurs chances d’aller chercher une bonne place finale.
En revanche, on peut dire que c’est presque déjà fini pour Nicolas Larroquet. Vraisemblablement victime d'une crevaison, il réalise la spéciale en plus de 18’ soit le double des temps des leaders. Il devra donc cravacher pour aller chercher des points ce week-end.
Les abandons :
Comme à chaque week-end de rallye, on déplore toujours des abandons. Cette première passe ne déroge pas à la règle avec déjà 4 abandons. Ainsi, Grégory Vincent, promis une nouvelle fois à jouer les premiers rôles ne passe par la première spéciale suite à une casse moteur à un CH avant même le départ.
Fabien Ridel, dernier vainqueur de la classe T1B2 au Gatinais doit lui aussi renoncer. Nicolas et Rémi Ducamp à bord de leur Rivet Renault sont aussi stoppés tout comme Janick Catinot accompagné de Christophe Rosso sur leur Pajéro. Epreuve spéciale n°2 (Cierges 14.6 km) : les outsiders se rebiffent Les 4RM : Castan s’accroche
Les spéciales se suivent mais ne se ressemblent pas. Cette fois ci, c’est Emmauel Castan qui s’adjuge le gain de cette spéciale en étant 2’’ plus rapide que le pilote local Vincent Poincelet toujours leader. Mais ce n’est pas Vincent qui signe le deuxième chrono mais bien Charles Bonsey. Le pilote britannique s’arrache et vient s’intercaler entre les deux pilotes aux Rivet. Avec 0.4’’ de retard sur Emmanuel Castan, il aurait bien pu signer un magnifique temps scratch.
Pour les poursuivants, la règle ne change pas, chaque seconde compte. C’est ainsi que Cazé, Costes Omnes et Artola à une douzaine de secondes de Castan, se tiennent en seulement 4’’. Thion, Foucart et Mann se classent 8ème, 10ème et 11ème avec une vingtaine de secondes de retard.
Du côté des 4x4 : Paul Lund contre attaque
Après une première spéciale un peu décousue au niveau des chronos, l’histoire est tout autre dans ce premier passage de « Cierges ». Les trois premiers se tiennent en seulement 1.5’’ et c’est Lund qui s’impose devant Thompson et Ménanteau pour un doublé « British ».
Relégué à plus de 30’’, Andrew Sargeant s’en tire plutôt bien et vient mettre la pression au général sur Fabien Darracq et Dominique Deramaix, assez décevants avec près d’une minute de retard dans cette spéciale.
Au général, Anthony Ménanteau et Corentin Gourlay tiennent toujours la tête devant Thompson (à 20’’) et Lund (à 30’’).
Côté déceptions, Franco et Damien Martinez sûrement venus pour se faire plaisir doivent renoncer sur leur Lada.
Les 2RM : Larroquet est bien là
Même si Jérôme Hélin va encore chercher une incroyable 9ème place au scratch, la surprise vient bien de Nicolas Larroquet qui est bien toujours en course malgré ses déboires dans Cramaille. Avec un 12ème chrono à 22’’ du frelon, il se place premier de classe.
Bruno Coet qui se classe 3ème des T1B reprend 12’’ à Nicolas Martin (4ème) et le rejoint au général en étant dans le même dixième. En plus de Martin, Hebert, Renoulleau et Deléans se tiennent en moins de 10''. Quelle bagarre dans la catégorie challenge.
Derrière, à la régulière, ça semble déjà compliqué pour Benoit Genre, Julien Grenier, Guillaume Courtillet et Wilfried Vassard qui sont un peu distancés. Il y aura en revanche une bataille certaine pour cette 5ème place de groupe puisque seules quelques secondes séparent les deux premiers pilotes cités.
Au général donc, Hélin est loin devant. Un groupe de deux (Martin et Coet) se bat pour la 2ème et 3ème place, alors que trois autres pilotes (Hebert, Renoulleau et Deléans) se tiennent en 2''. Autres abandons :
La deuxième E.S, bien aidée par des restes de la première va être fatal pour 5 équipages. Dominique Le Ber et Charles Henry Favier ont dû abandonner entre les deux E.S. sur leur Flac 4RM.
Dans le même cas de figure, Julien Vimard et Charlotte Chavanon ont aussi dû abandonner. Pour finir, dans la spéciale, les équipages Patrick Moitié/Alexandre Jourdain, ainsi que Stéphane et Sophie Ragot sont stoppés pour raisons mécaniques.
Le mot des protagonistes avant d'attaquer la deuxième boucle du samedi (merci à l'écurie) :
- Emmanuel Castan (BMW Rivet) : « J’ouvre la piste. C’est un peu glissant. On trouve de nombreuses parties en herbe dans l’ES2, ça patine. Dans l’ES1, comme ça glissait aussi, je suis sorti et j’ai tapé un ballot de paille, ce qui m’a fait perdre un peu de temps. J’ai changé le disque de freins arrière gauche après l’ES1. »
- Vincent Poincelet (Jaguar Rivet Careco) : « Dans l’ES1, j’ai commis quelques petites erreurs et des belles dans la suivante. J’ai calé et effectué un tout droit. Je me suis fait surprendre sur l’herbe. La sentence est tombée rapidement. La tactique à venir ? Continuer à attaquer et ne rien lâcher ! »
- Christophe Costes (Nissan Fouquet) : « C’est très glissant et très piégeux avec l’herbe, plus présente dans l’ES1 je trouve. Le problème est que l’on ne sait pas quels pneus monter. Les revêtements changent sans arrêt. »
- Cyril Omnes (Nissan Phil’s Car) : « C’est une séance d’essai grandeur nature avec ma voiture toute nouvelle du train avant aux amortisseurs. Je pense que dans deux ou trois courses, elle sera au point. Elle semble bien née : les chronos sont proches des premiers. Dans l’ES1, j’ai roulé au ralenti afin de ne pas arracher les deux portes et connu quelques coupures moteur. »
- Jérôme hélin (Suzuki Caze) : « J’avais la boule au ventre de voir une ligne droite à fond dès le début. Ce n’est pas à tous les rallyes que l’on trouve ça ! Dans l’ES1, je me suis montré prudent dans le gué et les freinages. L’auto s’est bien comportée aussi dans l’ES2. Je suis surpris de l’usure des pneus. Les spéciales sont rapides, demandent du pilotage. On s’amuse bien. Je crains toutefois pour la mécanique. »
- Benoît Genre (Suzuki Caze) : « Dans l’ES1, où on roule au rupteur, je n’avais pas de freins avant. J’ai purgé à l’assistance et ça a été mieux. Par contre, j’ai craint qu’une rotule inférieure ne lâche. »
- Anthony Menanteau (Jeep Grand Cherokee) : « Le début se passe plutôt bien. Le terrain est plutôt glissant, même s’il est sec, à cause de l’herbe. Ce n’est pas évident d’ouvrir le rallye. »
- Fabien Darracq (Toyota KDJ90) : « Dans les parties rapides et en herbe, c’est compliqué. Je n’ai l’habitude de rouler aussi vite ! » Epreuve spéciale n°3 (Cramaille 2) : 1er tournant Les 4RM : le coup de théatre
Eh bien la voilà. Voilà la spéciale qui sera surement très importante à l’heure de faire les comptes à la fin du rallye. Et c’est Emmanuel Castan qui va le mieux s’en sortir en allant signer un très bon chrono en leader devant Michael Cazé, avec 12’’ d’avance. Charles Bonsey garde un très bon rythme et reste constant en allant chercher la 3ème place à 15’’ du pilote Rivet.
Foucart 4ème et Costes 5ème se tiennent en 1’’ à l’image du début du rallye. Ils sont à 18’’ et 19’’ du leader.
Mais où sont passés Vincent Poincelet et Alexandre Thion ? Eh bien ils sont juste derrière et vont perdre très gros. Vincent Poincelet parce qu’il abandonne sa place de leader pour la 3ème place au général en laissant la 2ème à Charles Bonsey à cause d'un bris de cardan. Et Alexandre Thion puisque lui va perdre plus de 2’ sur le parcours pour se retrouver 9ème au général alors qu’il était 6ème jusqu’ici, la faute à une double crevaison dans les premiers mètres de la spéciale. Denis Artola perd lui aussi beaucoup de temps, plus de 7’. Au général, Cazé grimpe 4ème et Vincent Foucart prend la 6ème place.
Du côté des 4x4 : Ménanteau reprend les rênes et accroît son avance
C’est Anthony Ménanteau qui va frapper un grand coup dans le deuxième passage de la Cramaille. A bord de son Cherockee, il va réellement creuser l’écart en mettant Paul Lund (2ème) à 24’’ et Guy Thompson (3ème) à 32’’. Sargeant signe le 4ème chrono devant Fabien Darracq, Bruno Rey et Teddy Aubrun relégué à plus de 2’. Menanteau compte maintenant 52'' d'avance sur son dauphin.
Au général, c’est Daramaix qui perd très gros. En perdant 9’ dans cette spéciale, il perd sa 5ème place au trophée et se retrouve maintenant très loin. Les poursuivants du pilote au Grand Vitara grimpent donc tous d’un cran tandis que les hommes de tête restent dans le même ordre.
Les 2RM : dans le désordre
Exceptée la domination de Jérôme Hélin (une nouvelle fois impressionnant avec une 7ème place scratch) dans le challenge et la remise en route de Nicolas Larroquet encore une fois 2ème de groupe et 1er de classe (et 10ème au général), les poursuivants vont permuter le temps d’une spéciale. Renoulleau signe un très bon chrono et reprend 12’’ à Nicolas Martin 4ème. Le pilote au Rivet Vauxhall est suivi de Bruno Coet et de Jérémy Hebert respectivement à 4’’ et 7’’.
Au général, Hélin semble intouchable. Renoulleau s’empare de la 2ème place, Martin est 3ème, suivi de Coet 4ème et Hébert 5ème. Le challenge est plus serré que jamais avec seulement 20’’ séparant Renoulleau de Hébert. Epreuve spéciale n°4 (Cierges 2) : les outsiders se montrent Les 4RM : Poincelet ne rend pas les armes
Eh non, Emmanuel Castan ne dominera pas cette journée comme il a pu le faire sur les autres rallyes car il fait face à un concurrent on ne peut plus sérieux qui est à domicile qui plus est : Vincent Poincelet. Le pilote Caréco réalise ici le scratch en reprenant 7’’ au cobra. Il en profite pour se rapporcher au général en chipant la 2ème place à Charles Bonsey seulement auteur de la 11ème place et maintenant 4ème au général.
Michael Cazé fait son petit bonhomme de chemin et se classe 3ème, sa place au général. Il est suivi de Christophe Costes, toujours aussi régulier et valeur sûre du championnat, qui complète le top 5 après cette 4ème spéciale.
Du côté des 4x4 : Ménanteau dit jamais 2 sans 3
Anthony Ménanteau va chercher son 3ème scratch de la journée en 4 spéciales. Il devance Paul Lund de 0.4’’ ce qui doit correspondre à quelques tours de roues… Guy Thompson lâche près de 20’’ et perd ainsi sa 2ème place au général au profit de Paul Lund et son 4x4 très joliment décoré.
Sargeant et Darracq complètent le top 5. C’est un statu-quo au classement général avant d’attaquer le 3ème passage dans Cramaille.
Les 2RM : Larroquet très en forme
Sa majesté Jérôme Hélin ne signera pas le scratch de son groupe cette fois-ci. Pourtant très rapide et classé 9ème au scratch, il est devancé par un Nicolas Larroquet (8ème) qui n’a vraisemblablement plus rien à perdre dans se rallye et jetant surement ses forces dans la bataille sans pression. Les 5’’ perdues par Hélin sur son leader d’une spéciale sont anecdotiques puisqu’il creuse l’écart sur son dauphin qui se trouve être P-J Renoulleau au général.
Effectivement, le pilote charentais se détache légèrement du groupe de 2RM formé avec Martin, Coet et Hebert (dans l’ordre). L’ordre de la spéciale correspondant à celui du général avant cette même spéciale (exception faite à la très bonne performance de Guillaume Courtillet venant s'intercaler parmis les leaders) n’a fait que creuser les écarts dans ce groupe. Renoulleau a donc 13’’ d’avance sur Martin qui a 5’’ sur Coet lui-même devançant Hebert de 31’’.
Pas de réel changement derrière avec la présence de Benoit Genre et Wildried Vassard toutefois débarrassé de quelques concurrents notamment Julien Grenier jusque là très présent.
Les abandons :
Déjà en difficulté dans l’E.S.3 après une crevaison et un souci mécanique (triangulation), Richard et Sandra Mann ne sont pas présents pour aller disputer cette 4ème spéciale.
Comme annoncé, le groupe du chalenge 2RM a perdu trois concurrents en arrière de la tête. Julien Grenier, jusqu’ici 8ème du chalenge doit renoncer sur pépin mécanique. Un peu plus loin, les équipages 100% Carmel, 100% Andreu et 100% Cleyet doivent aussi abandonner. Dommage pour des équipages ayant assurément fait le déplacement pour se faire plaisir et voir la ligne d’arrivée. Les réactions après cette spéciale à rebondissements
- Emmanuel Castan (BMW Rivet) : « Ca va beaucoup mieux dans ce tour. Les pistes sont nettoyées. L’adhérence est meilleure. Ce rallye est difficile à cause de la longueur des spéciales avec en plus, le beau temps présent. Physiquement, il faut tenir le choc. On prend du plaisir sur ces belles spéciales. »
- Vincent Poincelet (Jaguar Rivet Careco) : « Dans l’ES3, un barreau de cardan a cassé à l’avant. Je me suis retrouvé en deux roues motrices. On a perdu une trentaine de secondes et réparé pour la suivante. Mais j’ai tapé un ballot de paille qui a occasionné des dégâts. La course n’est pas finie. Je veux aller chercher Castan. »
- Alexandre Thion (Nissan Fouquet) : « Les deux roues arrières ont crevé au bout de trois virages. C’était très compliqué pour la suite. Je ne comprends pas comment ça a pu arriver. Je ne suis pas sorti des traces. C’est le jeu ! »
- Michaël Cazé (Subaru Cazé) : « Ce second tour s’est super bien passé. L’objectif est de monter sur le podium, c’est clair. Et surtout de se faire plaisir. La spéciale de Cramaille passe à 50m de mon atelier à Coincy. »
- Vincent Foucart (Mazda Rivet) : « Dans l’ES3, j’ai rattrapé Thion qui a crevé. Je me suis retrouvé derrière, dans sa poussière. Sinon, on s’amuse bien dans ces belles spéciales. » Epreuve spéciale n°5 (Cramaille 3) : le suspense retombe (un peu) Les 4RM : Castan contraint à l’abandon
La lutte qui était promise entre nos deux champions n’aura finalement pas lieu, ou du moins s’arrêtera à cette 5ème spéciale. En effet, Emmanuel Castan et Thierry Pian, jusque là épargnés depuis le début de championnat par les casses sévères (causant abandon) n’ont pas eu cette chance en cette fin de journée en ayant une casse de boîte à vitesses. Ils cèdent donc la place à Vincent Poincelet et Julien Rivière qui, en ne signant « que » le 7ème chrono s’emparent de la tête de la course avec 5 petites secondes d’avance sur Michael Cazé.
Christophe Costes qui signe le scratch devant Cazé, Denis Artola et l’infatiguable Vincent Foucart, placés à 2’’, 4’’ et 7’’ se hisse provisoirement sur la plus petite marche du podium à 18’’ au général. Bonsey 5ème à 9’’ dans la spéciale occupe la même place au général à 26’’.
Le top 5 est complété par Vincent Foucart qui compte 38’’ de retard sur le leader mais a un gouffre derrière lui puisque 1’28’’ le sépare de Cyril Omnes 6ème sur son prototype Philippe encore en réglages.
Du côté des 4x4 : Ménanteau s’échappe
Et dans cette catégorie aussi, le suspense va en prendre un petit coup si tant est qu’il fut encore présent. Avec le retrait de Paul Lund suite à une sortie de route sans gravité, la pression sur le leader du trophée s’estompe un tantinet.
En devançant tout le monde de plus de 30’’, le duo Charentais compte maintenant 1’46’’ d’avance sur Thompson avant d’attaquer la spéciale de nuit tant attendue. C’est donc Sargeant qui monte sur le podium en étant dorénavant 3ème au général après avoir été 3ème de l’E.S.
Derrière, pas de changement, Fabien Darracq tient toujours la 4ème place tandis que Bruno Rey complète le top 5 sur son Patrol.
Les 2RM : ça s’éparpille
Encore une fois, c’est Jérôme Hélin qui vient s’imposer dans son groupe ainsi que dans sa classe. En allant chercher le 8ème temps scratch (à26’’ du leader), il devance Nicolas Larroquet (9ème à 33’’) qui semble réellement prendre la mesure de son buggy après les changements de l’inter-saison.
Le groupe de poursuivant semble sur le point de se disloquer et c’est P-J Renoulleau qui hausse le ton en signant le 3ème temps lui assurant une place de 3ème au général avec 35’’ d’avance sur Nicolas Martin seulement 6ème de la spéciale avec 20’’ de retard sur le charentais.
Arnaud Deléans toujours 6ème du challenge au général qui signe le 4ème temps des 2RM revient à seulement 0.1’’ de Bruno Coet, 5ème, après près d’une heure de course : EXCEPTIONNEL.
Les poursuivants que sont Genre, Courtillet et Vassard gagnent une place tout simplement grâce au pépins de Jérémy Hébert qui perd environ 6' sur son Cazé après avoir fait un très bon début de rallye et s’être mêlé à la lutte avec les leaders du groupe.
Les abandons : les 4RM touchés
Cette 5ème spéciale aura fait souffrir les mécaniques comme le craignaient certains pilotes. En 4RM, avec le retrait de Castan, l’un des animateurs qu’est Didier Barthe doit jeter l’éponge après un ennui mécanique.
Toujours en 4RM mais un peu plus loin au classement, c’est fini pour Stevan Stankovic et Eddy Poret pour qui c’était le premier rallye en tant que copilote. Sur leur Renault Phil’s Car, ils étaient venus pour s’amuser et courir à domicile devant les copains. Ils seront probablement déçus de ne pas courir de nuit mais espérons pour eux qu’ils aient profité et qu’ils pourront repartir demain pour le « fun ». Epreuve spéciale n°6 (Sergy 11.8 km) : quand les chats ne sont pas là, les souris dansent Les 4RM : l’espoir s’éteint pour Poincelet
Les espoirs de victoire se sont évanouis pour Vincent Poincelet pendant cette spéciale de nuit qu’il attendait surement avec impatience. Avec le bris d’un bras arrière, il est contraint de laisser Michael Cazé qui entrevoit donc la lumière comme il avait pu l’entrevoir en 2011 au Dunes et Marais. Il rentre donc le samedi dans la nuit en nouveau leader après avoir signé le 5ème temps scratch.
C'est Charles Bonsey qui réalise le scratch, son premier dans ce rallye. Alexandre Thion qui signe le 2ème temps à 4.4’’ remonte à la 7ème place au général. Christophe Costes, 3ème à 7’’ se retrouve 2ème au scratch. C’est ainsi Vincent Foucart et Elodie Massé qui s’emparent de la 4ème place avec 38’’ sur le premier poursuivant.
Les 2RM : ils grappillent des places
Et ce poursuivant dont on parle n’est autre que Jérôme Hélin ! En ayant signé le 4ème temps cette nuit, il se place 5ème au général, en embuscade et avec 46’’ d’avance sur Cyril Omnes 6ème.
Et ce n’est pas tout, les 2RM vont réaliser de très bons chronos, peut être avantagés par leur agilité. C’est ainsi que Martin, Larroquet et l’étonnant Courtillet font tir groupé de la 9ème à la 11ème place. Un autre groupe formé de Deléans, Hébert et Renoulleau est séparé du premier par Hubert Fébrier et son Rivet BMW. Ils sont donc 13ème, 14ème et 15ème.
Au général, c’est Martin qui réalise le gros coup. En devançant Renoulleau de 40’’, il lui ravi la 2ème place des T1B et la première de classe au général pour seulement 6’’. Renoulleau maintenant 3ème des 2RM est suivi de Deléans 4ème à 20’’.
Suivent Benoit Genre (13ème), Guillaume Courtillet (15ème) qui ira sûrement tenter quelque chose demain et Vassard (17ème).
Du côté des 4x4 : Ménanteau à la baguette
Cette dernière épreuve de la journée ne sera pas un tournant pour le trophée. Les positions semblent déjà définies sauf évènement exceptionnel. La chose à retenir est qu’Anthony Ménanteau commence à se faire un sacré matelas en mettant 42’’ à Sargeant et 46’’ à Thompson, son principal rival. Il a donc 2’30’’ d’avance dans un classement général pour l’instant figé.
Abandons : au tour des 2RM
Outre l’abandon de Vincent Poincelet, ce sont les 2RM qui vont être littéralement ravagés juste avant d’entrer au parc. C’est ainsi que Bruno Coet, Jérémy Hébert et Benoit Genre sont stoppés dans la spéciale (Coet) et au CH6B (Hébert et Genre) juste avant d’aller faire reposer la mécanique au parc.
Le challenge commence sérieusement à s’aérer avec trois concurrents sérieux qui se retirent de la lutte.
Après une journée riche en émotions, les réactions de pilotes encore en course :
- Christophe Costes (Nissan Fouquet) : « Cela faisait un moment que l’on n’avait pas roulé de nuit. Ca fait bizarre. J’ai trouvé le parcours glissant. La poussière qui se soulevait, nous gênait. On a heurté une botte de paille dans le deuxième virage de la nouvelle partie. »
- Alexandre Thion (Nissan Fouquet) : « C’est vraiment une spéciale difficile. Des pilotes ont connu des soucis. Je suis content d’avoir fini cette ES. J’ai préféré assurer. Les freinages sur l’herbe étaient vraiment délicats. »
- Michaël Cazé (Subaru Cazé) : « J’ai été gêné par la poussière de Cyril Omnès. J’ai dû ralentir. »
- Vincent Foucart (Mazda Rivet) : « J’ai tapé au départ et eu peur de perdre la rampe de phares. Celle-ci bougeait sans arrêt. »
- Cyril Omnès (Nissan Phil’s Car) : « Un basculeur a sauté. »
- Jérôme Hélin (Subaru Cazé) : « C’est plutôt une bonne journée. La nuit fut la cerise sur le gâteau. J’ai connu des sensations que je n’avais pas l’habitude d’avoir. J’ai pensé à mes copains avec la poussière qui ne m’a pas gêné car j’avais 2min d’écart avec le concurrent précédent. »
- Nicolas Larroquet (Honda Rivet) : « Avec la poussière, on ne voit rien ! »
- Benoît Genre (Suzuki Cazé) : « Ca fait un bruit d’enfer. Je pense qu’une pièce dans le pont arrière a cédé. Je ne pense pas pouvoir réparer. »
- Pierre-Jean Renoulleau (Renault Pro’Pulsion) : « Je roulais pour la première fois de nuit. L’expérience a manqué. Je ne voyais pas grand-chose. Nicolas Martin est repassé devant. » Le petit point à mi-parcours Avec 47 équipages encore en course sur 62 au départ, on peut dire que le nombre de casse aura été relativement raisonnable sur un terrain très sec, même si les principaux concernés ne l’entendront surement pas de cette oreille.
Bon nombre de rebondissements sont venus rythmer la journée et principalement en tête de la course où trois leaders se sont succédés. En effet, Vincent Poincelet a d’abord pris le meilleur pour se faire doubler par Emmanuel Castan suite à un ennui mécanique. Victime d’un abandon, le pilote n°5 aura laissé sa place au pilote local qui lui-même aura dû laisser sa place à Michael Cazé dans la toute dernière spéciale.
Bien malins sont les spectateurs qui auraient pu prévoir de tels retournements de situation aussi bien dans la catégorie Championnat que dans le Challenge 2RM. Eh oui, car ces rebondissements ont aussi marqué les prototypes T1B. En commençant par le très mauvais départ de Nicolas Larroquet, la journée c’est terminée par trois abandons dans la dernière E.S.
Seul le trophée des 4x4 a été relativement stable concernant les chronos et les positions au général avec seulement quatre abandons. Epreuve spéciale n°7 (Augy 10.55km) : les choses sérieuses reprennent Les 4RM : Bonsey récidive Charles Bonsey réalise son deuxième scratch du rallye. Revenu à seulement 6’’ de Christophe Costes (5ème de l’E.S.) il met la pression sur la deuxième place.
Michael Cazé qui ne concède que 4’’ conserve sa place de leader et n’a jamais été aussi proche d’inscrire son nom au palmarès d’une épreuve du championnat de France des Rallyes tout Terrain. Les poursuivants se classent dans l’ordre du général et confortent donc leurs positions respectives. Du côté des 4x4 : un long fleuve tranquille La vie chez les 4x4 est un long fleuve tranquille, même si les épreuves d’aujourd’hui comptent beaucoup de sous-bois. En gérant, Anthony Ménanteau (2ème) laisse le scratch à Thompson qui lui reprend 6’’.
Le général ne bouge donc pas avec une 3ème place de Deramaix et Bruno Rey et Andrew Sergeant qui complètent le top 5 avec des écarts d’une vingtaine de seconde derrière le « scratcheur ».
Au général, Anthony Ménanteau est 24ème et devance un groupe compact composé de ses principaux adversaires (27ème, 28ème, 29ème, 31ème). Les 2RM : Hélin sur un nuage Jérôme Hélin éclabousse littéralement la discipline de son talent. Encore un 4ème temps scratch dans cette 7ème spéciale. Il conforte bien évidemment sa première place dans le challenge et compte maintenant plus de 4’ d’avance sur le deuxième Nicolas Martin.
Effectivement, le pilote au Rivet blanc et rouge (4ème de l’E.S.) tient bon en ne laissant échapper que 3’’ à Renoulleau (3ème). La belle performance de Nicolas Larroquet, 7ème au scratch, lui permet de se rapprocher à 23’’de Wilfried Vassard et sa 6ème place de groupe et 4ème de classe. Cette remontée infernale de Nicolas va compter s’il veut continuer à espérer au championnat.
4ème du challenge, Arnaud Deléans semble laisser un peu filer. Peut être commence t-il à gérer pour aller chercher cette position au final avec une 3ème place de classe à la clé.
En 5ème position, c’est Guillaume Courtillet qui est « coincé » à 3’30’’ de Deléans et avec 1’35’’ d’avance sur Vassard semble bien parti pour aller chercher cette place ce soir à Soissons. Mais attention à Nicolas Larroquet qu’il va falloir suivre du coin de l’œil. Les abandons : le proto Philippe abandonne C’est la mauvaise nouvelle de la journée, mais qui laisse tout de même entrevoir du mieux par rapport au dernier rallye, le nouveau prototype piloté par Cyril Omnes doit renoncer. Après une spéciale au Gâtinais, après une journée au FDLF, l’évolution reste montante pour un prototype en développement.
Nicolas et Rémi Ducamp, repartis en super rallye avec leur Rivet motorisé Renault, ils doivent de nouveau s’arréter sur un problème mécanique. Epreuve spéciale n°8 (Sermoise 8.4km) : bagarre en 2RM Les 4RM : Cazé conforte sa position
En allant signer un scratch, son premier dans le rallye, Michael Cazé ajoute 7’’ à son avance (18’’ en tout) sur Christophe Costes, 3ème de la spéciale au coude à coude avec Charles Bonsey 4ème et dans la même seconde. Le podium ne change donc pas et les trois équipages renforcent leur position, même si la 2ème place est à Costes pour seulement 7’’.
La performance de cette spéciale est à mettre au crédit de Denis Artola qui amène son Cazé à une très belle 2ème place à seulement 4’’ de Michael Cazé lui-même.
Du côté des 4x4 : chacun gère sa course
Chacun semble gérer sa position à l’heure actuelle dans le Trophée. Le suspense est vraiment retombé dans cette catégorie dominée outrageusement par Anthony Ménanteau qui reprend encore 13’’ à Thompson (2ème)
Bruno Rey réalise un très bon chrono (3ème) suivi de Deramaix et Darracq. Pas de changement au général.
Les 2RM : ça bouge
Quelle bataille dans le challenge. Derrière Jérôme Hélin toujours en tête avec un 7ème chrono parmi les 4RM, c’est Renoulleau qui sort la grosse attaque pour prendre une superbe 8ème place scratch. Il se place devant Deléans et Courtillet qui le talonnent à 7’’ et 9’’ après plus de 8km.
A noter deux grosses déceptions dans cette spéciale : la première concerne Nicolas Martin qui perd beaucoup de terrain pour une raison encore inconnue. Il perd sa première place de classe et se retrouve 2ème au profit de Renoulleau qui a maintenant près de 40’’ d’avance au général sur ce même Martin.
La seconde concerne une nouvelle fois Nicolas Larroquet qui n’aura visiblement pas été épargné par les problèmes ce week-end. Alors qu’il fondait sur Wilfried Vassard, il perd encore près de 2’ par rapport à ses temps habituels. Il sera surement très remonté pour la prochaine spéciale.
Au général, derrière Martin, on retrouve toujours Deléans mais cette fois situé à seulement 6’’. Courtillet est toujours en tenaille à la 5ème place. La lutte promet d’être féroce pour la fin du rallye.
Les abandons : les 4RM ciblés
Deux abandons sont à signaler, et tous les deux des 4RM. Sur problèmes mécaniques, les équipages FEVRIER/SANCE et BURLEY/BURLEY sont contraints à l’abandon. Les réactions des pilotes avant d'entamer l'épreuve spéciale n°9 : - Michaël Cazé (Subaru Cazé) : « Dans l’ES7, je signe le 2e temps, mais j’ai été perturbé par un caillou que j’ai tapé. Le volant n’était plus droit. Ce sont les aléas de la course ! Dans la suivante, ça s’est bien passé. On signe le meilleur temps. Les spéciales sont supers mais plus piégeuses, techniques et boisées qu’hier. Les saignées nous font voler dans tous les sens.
- Charles Bonsey (Nissan Rivet) : « Hier, j’ai connu des soucis de sélecteur de boîte à vitesses et de perte de pression de pneus durant 4 ES. C’est la raison pour laquelle j’ai écopé de 20s de pénalité. »
- Christophe Costes (Nissan Fouquet) : « J’ai fait un premier tour « gentil ». La mise en train est toujours ainsi ! Je mets un peu de temps à chauffer ! Les ES sont belles et plus techniques qu’hier. »
- Vincent Foucart (Mazda Rivet) : « On a roulé ! Les ES sont sympas et techniques. Hier, il y avait des bouts de lignes droites inappropriées. Les trajectoires devaient être fines. Il y a du monde sur le parcours. »
- Jérôme Hélin (Subaru Cazé) : « En fin de spéciale, le moteur s’est mis à couper. Mon copilote et moi avons poussé jusqu’au parc de regroupement. »
- Alexandre Thion (Nissan Fouquet) : « On assure le coup. Il n’y a plus rien à jouer au classement. »
Epreuve spéciale n°9 (Augy 2) : on prend les mêmes..... et on change un peu Les 4RM : Costes y va de son scratch
Christophe Costes est bien décidé à garder sa 2ème place et plus si affinités. Il signe le meilleur temps devant Cazé (à 5’’), Artola (à 6’’), Bonsey (à 7’’) et Thion (à 13’’). Le général reste identique même si Costes revient à 13’’ de Michael Cazé et dispose maintenant de 14’’ d’avance sur Charles Bonsey.
Le sprint final risque de valoir son pesant de cacahuètes !
Du côté des 4x4 : dans un mouchoir
Bien qu’Anthony Ménanteau signe là un nouveau scratch avec près de 30’’ d’avance sur Thompson (2ème ), ses quatre poursuivants se classent en 6’’. Rey termine une nouvelle fois 3ème, Sargeant 4ème et Deramaix 5ème. Darracq et Lodewyck sont 6ème et 7ème. A noter qu’Aubrun doit renoncer sur souci mécanique.
Au général toujours aucun changement (mis à part le gain d’une place de Lodewyck suite à l’abandon d’Aubrun) avec 2’ au minimum entre chacun des concurrents.
Les 2RM : et encore des rebondissements
Décidemment, ce groupe T1B aura été le lieu de toutes les surprises. Même si c’est, comme de coutume, Jérôme Hélin qui bat tout le monde dans son groupe et sa classe, ce sont tous les 2RM qui vont faire la bonne opération en gagnant une place : celle de P-J Renoulleau. Le pilote a été trahi par sa monture au pire moment alors qu’il semblait prendre le dessus sur Nicolas Martin.
En signant le troisième temps, Arnaud Deléans met la pression sur Nicolas Martin en lui reprend 0.2’’. Seules 7’’ les séparent au général. Guillaume Courtillet se retrouve donc 4ème de groupe et 2ème de classe devant .... Nicolas Larroquet qui fait un retour express en signant le 2ème temps de groupe et le meileur de classe. En prenant 1'10'' d'un coup à Wildried Vassard, il s'empare donc de la 5ème de groupe et la 3ème de classe. Wilfried Vassard qui, même s’il ne nous gratifie pas de chronos hors normes comme à son habitude, doit être heureux de se voir 6ème de groupe et 4ème de classe.
La 5ème place de classe est très disputé entre Thierry Lafleur et Julien Coet qui ne sont séparés que de 20'' à l'avantage de Thierry. Epreuve spéciale n°10 (Sermoise 2) : encore des rebondissements Les 4RM : les 5 se maintiennent
Grosse surprise pendant un moment au regard des résultats. Charles Bonsey est annoncé très très loin dans la spéciale pour une raison encore inconnue. Il sera finalement 4ème à 7'' du vainqueur.
Après un nouveau scratch, Michael Cazé n’a jamais été aussi près d’une victoire et compte 20’’ d’avance au général sur Costes qui signe le 3ème temps.
Vincent Foucart qui signe le 2ème temps à 4’’ du leader monte donc provisoirement sur la plus petite marche du podium sur son Rivet au moteur Wankel ensorcelé. Thion maintient sa 6ème place tout en gestion.
Du côté des 4x4 : plus qu’une pour Anthony
Anthony Ménanteau signe une nouvelle belle performance en dominant une nouvelle fois son sujet. Byrnon Rey est 2ème, Thompson 3ème, Darracq 4ème et Deramaix 5ème.
Le classement général ne bouge toujours pas.
Les 2RM : toujours indécis
Jérôme Hélin n’en finit plus de surprendre. Le voilà 4ème au général scratch après sa 5ème place dans cette spéciale. Visiblement, les Tomahawks sont à l’aise puisque c’est Guillaume Courtillet qui le suit de près en signant un temps canon : 6ème scratch. Même s’il n’a plus grand-chose à jouer au général, il lâche les chevaux en cet fin de rallye et se fait plaisir pour son second rallye, rappelons le.
Arnaud Deléans déchainé signe le 7ème temps au scratch et passe devant un Nicolas Martin un peu en retrait au général. Avec 16’’ d’avance, le pilote local doit se dire que le plus gros est fait avant d’attaquer la dernière boucle dans Augy.
Deux autres surprises viennent affoler les chronos un peu plus en retrait. Tout d’abord, Wilfried Vassard va sortir les crocs avec un 14ème temps dans l’E.S. et profite de nouveaux déboires de Nicolas Larroquet qui perd encore très gros. Le jeune pilote au Phil’s Bug jaune lui passe devant avec plus d’une minute et demie d’avance maintenant.
La deuxième surprise vient de Julien Coet qui, lui aussi, réalise une superbe performance (11ème) et vient se placer devant Thierry Lafleur qui après avoir compté 20’’ d’avance se retrouve avec 2’13’’ de retard dorénavant.
Même si tout peut encore se passer, le challenge semble tout de même joué avant d’attaquer la dernière spéciale et de rentrer au parc.
Les abandons :
Deux abandons sont à déplorer dans cette 10ème spéciale. L’équipage Kelle/Defaux est contraint à l’abandon, les mêmes qui avaient réalisé un rallye exceptionnel il y a quelques semaines au Gâtinais avec des très bons chronos.
Le second concerne le duo Moitié/Jourdain qui avait déjà été stoppé hier et était reparti en super rallye. Cette fois, l’aventure est finie définitivement. Ils feront mieux l’année prochaine à n’en pas douter. Les réactions avant l'ultime spéciale : - Michaël Cazé (Subaru Cazé) : « Depuis la mi-spéciale, le pont arrière fait un drôle de bruit. On va resserrer les écrous et espérer que ça tienne. »
- Christophe Costes (Nissan Fouquet) : « Je finis à 6s de Cazé malgré une pompe à essence qui a coupé et une marche arrière que j’ai dû passer. Je pense que la direction a du jeu. »
- Vincent Foucart (Mazda Rivet) : « Là où il y a un public, j’en rajoute. Un peu trop ! Ca a été limite. »
- Jérôme Hélin (Subaru Cazé) : « C’est un fil d’alimentation des injecteurs qui s’est coupé tout à l’heure. On a eu de la chance de sortir de l’ES (8). Il a fallu faire du sport pour ramener l’auto ! Heureusement, je connais bien ma machine. »
- Alexandre Thion (Nissan Fouquet) : « On a crevé avant le départ et 200m après en tapant de la caillasse. Ce n’est pas grave, les poursuivants sont à 3min. »
- Arnaud Deléans (Volkswagen CZ) : « On est repassé devant en 2 roues motrices. La grosse attaque a fini par payer ! C’est ma première course de la saison. Cela fait un an et demi que je n’ai pas roulé. La mise en jambes fut délicate hier. On s’est bien rattrapés. »
- Guillaume Courtillet (Suzuki Cazé) : « Hier, j’ai rattrapé le concurrent précédent trois Es sur 6. J’ai perdu 1min30s. Ca ne change rien au classement final. C’est un peu frustrant mais ce n’est que ma deuxième course. Donc je dis que ça roule bien ! » Epreuve spéciale n°11 (Augy 3) : Stupeur et tremblements Les 4RM : Cazé au comble de la malchance
Alors qu’il avait course gagnée, on apprend qu’un bruit est présent en tendant l’oreille au niveau de l’arrière du prototype. Un bruit de pont. Et malheureusement, la panne sera bien là et stoppe l’équipage dans la toute dernière spéciale à quelques kilomètres de l’arrivée.
C’est ainsi que Christophe Costes, qui ne démérite cependant absolument pas, se retrouve en tête au meilleur moment. Il remporte donc une magnifique victoire, la première de sa carrière en championnat de France ! Félicitations !
Dans cette dernière spéciale, c’est Denis Artola qui finit en beauté en signant le scratch qui lui assure la 6ème place au général. Thion finit 5ème en signant le 5ème temps de la spéciale. Vincent Foucart termine 3ème et monte sur le podium. Charles Bonsey, acteur très remuant de cette 39ème édition vient mourir à 11’’ de la victoire mais réalise bien évidemment l’un des meilleurs rallye de sa jeune carrière.
Du côté des 4x4 : c’est fait pour Ménanteau
Et voilà, c’est sans réelle surprise qu’Anthony Ménanteau rentre au parc avec la victoire dans le trophée des 4x4. Il aura été impérial tout au long du week end, sa suprématie n’ayant été contestée que par intermittence par Paul Lund ou Thompson mais de manière bien trop timide pour l’empêcher de s’imposer ce week-end.
Il en profite donc pour aller ajouter quelques points entre lui et son dauphin au championnat et doit commencer à se poser la question sur sa participation ou non au prochaines manches du championnat, chose qu’il n’avait sûrement pas prévue en début de saison.
Malgré tout, et il faut le souligner, c’est Bruno Rey, très en verve ce dimanche, qui s’adjuge cette dernière spéciale avec un très joli chrono. Darracq 2ème finit 3ème au général. Thompson finit 4ème de la spéciale et s’adjuge la place de dauphin au général à plus de 3’20’’ de Ménanteau 3ème de l’E.S.
Deramaix, bien parti ce week-end puis un peu ralenti signe le 5ème temps de la spéciale et termine 5ème au général.
Petite surprise pour finir avec la dégringolade de Sargeant qui perd beaucoup de temps dans la dernière et finit 7ème du trophée derrière Alain Lodewyck qui réalise un bon coup sur son Pajéro.
Les 2RM : épilogue d’un rallye invraisemblable
Sans surprise et il n’y a bien que là qu’il n’y en a pas, c’est Jérôme Hélin qui remporte cette édition du Jean de la Fontaine en 2RM et se rapproche du titre. Après avoir surdominé les concurrents de sa catégorie, il vient même titiller le podium et termine 4ème à la surprise générale.
Et c’est finalement Arnaud Deléans qui vient s’imposer dans la classe après une lutte d’une rare intensité face à Nicolas Martin. Après plus d’un an d’arrêt, il fait un très beau rallye et sera surement ravi de sa performance.
Nicolas Martin, qui a un moment tenu cette place de leader de classe termine finalement 2ème devant Guillaume Courtillet, 4ème de groupe et lui aussi 2ème de classe.
Vassard, qui perd 1’06’’ sur Nicolas Larroquet bien décidé à le coiffer au poteau (qui signe une 7ème place scratch) reste devant ce dernier pour une vingtaine de secondes. Nicolas Larroquet très inconstant ce week-end a oscillé entre fulgurance et pépins mécaniques pour finalement terminer 6ème de groupe et 4ème de classe.
Le duel entre Julien Coet et Thierry Lafleur tournera finalement à l'avantage du pilote local qui s'adjuge donc la 5ème place de classe.
Même si je n'ai pas parlé d'eux, il faut féliciter Cédric Augustinowitck, José Vautier, Loïc Bonard ainsi que Jean Marie Laermans et leurs copilotes pour avoir réussi à braver les diffficultés évidentes de ce rallye et avoir été au bout.
Les abandons :
Outre Michael Cazé, Julien Vimard et Charlotte Chavanon n’auront pas l’occasion de finir cette journée du dimanche, eux qui étaient repartis en super rallye ce matin. Le mot et les soulagements après l'arrivée :
- Christophe Costes (Nissan Fouquet), 1er : « C’est la première fois en dix ans que l’on gagne. Cette victoire a une signification. L’auto était neuve il y a deux ans et on a effectué quatre tonneaux sur cette épreuve. Deux ans après, on a retrouvé confiance et on gagne ! Je suis à la fois content et déçu. Cazé méritait de gagner. Il pouvait l’emporter aussi pour la première fois après 7 ou 8 podiums. Comme moi, il court après depuis un moment. Il était arrêté sur le bord de la piste dans la dernière ES. Même si on avait terminé 2e ou 3e, ça aurait été bien. On a lutté. On s’est dépouillé ! »
- Charles Bonsey (Nissan Rivet) : « Deuxième, c’est un bon résultat. Je suis très content. Je n’ai pas rencontré de problème ce dimanche. »
- Vincent Foucart (Mazda Rivet) : « Cela fait un bout de temps que je n’ai pas terminé sur un podium ! »
- Jérôme Hélin (Subaru Cazé) , 1er Challenge 2RM : « On a fait du biathlon ce week-end (suite à sa panne ES8). C’est ma troisième victoire en quatre manches. On a passé un très bon week-end. On a pris un grand plaisir sur ce parcours et connu des grosses sensations. En plus, le beau temps était de la partie. Ca n’était pas encore arrivé depuis le début de la saison. »
- Anthony Menanteau (Jeep Grand Cherokee), 1er Trophée des 4x4 : « C’est la deuxième victoire d’affilée après deux 2e places. Celle-ci fait plaisir. Mon copilote, Corentin Gourlay, est de l’Aisne. Il a fallu attaquer hier. Aujourd’hui, on a géré. Lund avant de partir à la faute et Thompson ont bien roulé. La présence de ces britanniques ne changent rien au championnat. Ils ne prennent pas de points. Il faut continuer sur la lancée. »
Conclusion du rallye
Pour conclure sur ce rallye, il a été, comme cela avait été le cas au Gatinais, très riche en rebondissements et très cassant avec 34 abandons et ce jusqu'à la toute dernière spéciale. Même si le trophée des 4x4 a tout de même été un peu calme sur les dernière spéciales, les équipages des autres catégories ont eu la pression jusqu'au bout, que ce soit en 4RM entre Christophe Costes, Michael Cazé et Charles Bonsey, ou en 2RM entre Renoulleau, Coet, Martin, et Deléans durant une majeure partie du week-end.
La victoire en est que plus belle pour les équipages qui ont su terminer devant et sortir la grosse attaque pour faire la différence dans leurs catégories respectives.
En attendant le classement général et d'éventuelles images du rallye par nos amis photographes et caméramen, je termine ce résumé en remerciant tous ceux qui l'auront suivi tout au long du week-end ainsi que ceux qui l'auront lu d'un trait pour en savoir plus sur ce qu'il s'est passé ce week-end en espérant que ça leur ait plu.
Rendez-vous maintenant pour le National Du Barétou les 14 et 15 Juin et les 28 et 29 Juin pour la prochaine manche du championnat de France des Rallyes Tout Terrain, le rallye du Gers-Armagnac où Sébastien Urrutia tentera sûrement de défendre sa victoire en 2013.
Les chronos et classements complets : Les images de Robin Moroch