Dunes et Marais 2019

 

1ère journée

 
ES 1 : Les Alluchons 1, ca gaz !

   Comme pour Orthez, nous nous partagerons le volant Thierry et moi. Et cette fois, c’est à mon tour de lancer les hostilités et d’avoir la charge de lancer ce Dunes et Marais sur de bons rails. Pour épargner les pointages à Thierry, je ne fais que le tout petit bout de routier juste avant la spéciale au volant. Le comportement du buggy sera encore différent suite à l’installation de la direction assistée de Twingo. On va voir ce que ça donne en direct dans un test grandeur nature, les essais ayant été encore une fois très courts.

   Le pupitre décompte pour atteindre 5…4…..3………….2………………..1…GO ! Première, c’est partie pour nous, un petit bout de bois avec des courbes. Je reste prudent, pas envie de sortir bêtement ou faire une bêtise évitable et regrettable. Arrive une épingle gauche, je me prépare à faire un freinage un peu plus fort et tester l’équilibre du buggy. L’arrière chasse un peu, je suis surpris par les réactions de la direction assistée, je fais 1 tour dans un sens, 2 dans l’autre deux fois de suite, du grand n’importe quoi peut-on dire… houla début de spéciale un peu chaud, j’ai du mal avec la direction qui est super sensible. L’équerre d’après est mieux sans être parfaite. A ma décharge, le terrain s’avère relativement glissant. C’est aussi une première pour le moteur en position centrale sur un terrain un peu humide.

   Nous prenons nos marques assez vite par la suite. La direction assistée s’avère être une alliée de poids, les retours sont faibles même dans des appuis marqués, ça fait du bien ! Ca change ! Nous rattrapons Xavier Doré vers la fin de la spéciale, il se garera très sportivement pour nous laisser passer sans aucune perte de temps. Impeccable !

   L’arrivée de la spéciale est sur un bon rythme. Au moment de passer la ligne d’arrivée, Thierry me dit que le début était compliqué mais que ça a bien roulé selon lui. Je lui fais part de mes sensations au volant en le mettant en garde sur la tendance au survirage au freinage du buggy ainsi que la légèreté de la direction sur le goudron et les empierrés. Les retours d’expériences sont toujours bons à prendre.

   Au bout du compte, les chronos sont bons. Nous sommes devant des véhicules généralement plus rapides que nous d’habitude. C’est de bonne augure. Nous faisons 71ème sur 137 au général, 11ème des 2RM sur 31 et 3ème des 2.0L sur 20.



ES 2 : Chenaumoine 1, Thierry prend ses marques

   Le temps est menaçant, des nuages noirs s’amoncelles aux abords du parc d’assistance et n’annoncent rien de bon pour le reste du samedi. Sur la liaison pas de pluie, mais au moment de rejoindre le départ de la spéciale, la pluie commence à tomber et s’amplifie gentiment. Nous allons partir sous la pluie, jamais une bonne nouvelle pour les chronos.

   Il faudra tâcher de rester propres pour éviter de perdre trop de temps à jardiner. Le départ est très bon Thierry est dans le coup. Sur un terrain très glissant et brillant au sol, l’affaire n’est pas aisée. Le buggy glisse beaucoup et a du mal à prendre le grip aussi bien sur les phases d’accélération que sur les freinages. La première partie dans les champs n’est pas la plus palpitante. La seconde moitié, exclusivement composée de chemins est plus intéressante. Très rapide comme on aime. Malgré tout, le rythme baisse légèrement en cette fin de spéciale.

   A l’arrivée, nous ne savons pas trop ce que ça va donner. Qu’importe, nous ferons les comptes plus tard, il faut se remettre dedans pour la suivante. Pas d’assistance, on file directement à la spéciale ES3. C’est parti !



ES3 : Maison Neuve, ca roule bien mais…

   Je prends le volant pour celle là. Je n’ai jamais eu l’occasion de la faire en tant que pilote, mais elle m’est familière en tant que copilote. Le fait de ne pas avoir la lecture des notes ne me dérangera pas. Elle est super plaisante, plus sèche pour nous que sa petite sœur précédente, le rythme est très bon. La direction assistée donne toujours satisfaction et nous prenons confiance dans la capacité du buggy à accepter des grandes dérives sur les chemins ou dans les champs. Ca commence à rentrer dans nos « réflexes » de conduite. Petit constat, l’arrière semble un peu dur pour ce terrain rapide. Nous verrons ce que nous ferons sur ce point technique. Cela dit, globalement, nous commençons à profiter des améliorations du châssis et nous passons clairement plus fort dans des sauts de routes ou des freinages bosselés qu’auparavant.

   Nous nous dirigeons vers l’arrivée, le chrono qui se profile sent bon ! Mais soucis, nous rattrapons un concurrent parti 2’ devant nous. Nous restons derrière sur 700m de goudron bloqués en 3ème au lieu d’être en 5ème comme prévu. Arrivés au bout du goudron, c’est bon nous pourrons doubler… eh bien non, nous sommes toujours bloqués. Le concurrent devant ne semble pas nous voir malgré les équerres et le klaxon. Dans un champ, je tente un dépassement mais la trace n’étant pas faite, impossible de passer en restant dans les portes, le terrain est trop meuble. Je me remets derrière et je retente le coup avant la seconde porte sur une portion de champ de 600m juste avant l’arrivée de la spéciale. Arrivés à la hauteur de l’autre buggy, la porte arrive à grand pas, je freine mais pas assez pour la passer. Je passe à l’extérieur involontairement et me replace sur le tracé. La dernière tentative sera la bonne, anticipant un ralentissement sur un saut de route, je me décale et prend la bosse à fond comme nous l’avions prévu. Le delta de vitesse fait la différence. Nous passons enfin devant pour la toute fin de la spéciale.
   Malgré un énervement assez important, je suis content de ne pas avoir tenté de manœuvre dangereuse qui aurait pu m’être reprochée.  Cette expérience ne fait qu’imager les conséquences d’ordres de départs illogiques et en désaccord avec les performances des équipages.

   En définitive, les chronos dans l’ES2 n’est pas si mauvais même si nous lâchons un peu de temps à nos rivaux de ce samedi l’équipage 100% Nail. Nous sommes 72ème sur 132, 16ème sur 30 en 2RM et 6ème sur 19 de classe.



   Dans la 3ème, avec près de 10’’ de perdues par le blocage sur la fin de spéciale, nous nous retrouvons à 12’’ de nos rivaux et copains Laurent et Sophie. Rageant ! Nous sommes 59ème sur 125 au général,  13ème sur 27 des 2RM (11ème sans blocage) et 4ème de classe sur 17 (3ème sans blocage).



ES4 : Les Alluchons 2, plus sèche

   Thierry reprend le volant pour la spéciale de Cozes. Il n’est pas très fan de cette spéciale mais semble motivé à aller chercher un bon chrono. Le départ est …… désordre ! Un peu comme moi au matin, le pilotage est volage. Montée sur les talus, coups de volant intempestifs, il va falloir remettre de l’ordre là dedans. C’est chose faite très rapidement. Le rythme est très bon, le moteur prend ses tours, les freinages sont bons et la stabilité du châssis irréprochable sur un énorme travers dans un champ. L’ancienne conception nous aurait mené au tonneau à coup sûr.
   Rien plus de spécial à noter dans cette spéciale à part qu’elle sera finalement plus sympa que nous l’aurions pensé au départ. Un constat important cependant, les passages de chemins envoient l’arrière du buggy bien en l’air alors que l’avant ne bronche pas. Les détentes ne sont pas en cause lorsque l’on regarde les images vidéos. Nous avons confirmation que notre train arrière est probablement trop dur. Nous décidons tout de même de rester comme cela pour la 5 et la 6.

   Le chrono est bon, mais peut encore mieux faire. Nous faisons 61ème sur 117, 14ème de groupe sur 25, 5ème de classe sur 16




ES5 : Chenaumoine 2, prise de confiance

   A mon tour de passer au volant pour celle là. Je l’ai bien aimée en copilote malgré les bouts de champs et le faible kilométrage. J’ai ma petite idée pour essayer de gagner un peu de temps dans certaines portions tout en essayant de faire aussi bien que Thierry dans celles où il est déjà bien passé au premier tour. Le parcours a bien changé, bien plus sec, ça va être roulant ! Sur ce type de tracé, les appuis du buggy sont clairement meilleurs, j’en profite pleinement en n’hésitant pas à chercher les appuis latéraux sans retenue. Nous commençons à comprendre et anticiper les réactions du buggy dans cette nouvelle configuration ! Bien !

   Thierry me laisse la main pour la dernière en me disant de rouler pour faire un temps qui ne sera pas tronqué par un blocage en fin de spéciale comme au premier tour.

ES6 : Maison Neuve 2, ca roule fort et propre

   Peut-être notre spéciale référence pour ce samedi. De l’attaque comme dans Cozes où Thierry a été très incisif par endroits, mais également des trajectoires propres. La direction assistée nous permet petit à petit de jouer avec le véhicule et avec les transferts de masses plus importants qu’auparavant. La direction ne renvoyant pas toutes les aspérités du terrain, nous avons plus de contrôle. Le plaisir s’en trouve décuplé, cette configuration nous plait beaucoup aussi bien à l’un que l’autre, au moins sur le sec.
   La spéciale se déroule très bien, le moteur est constamment dans les tours et donne son maximum. Arrive la fin de spéciale tronquée au premier passage, tout passe en 5ème comme prévu et la bosse finale prise en bonne 3ème nous propulse vers l’épingle finale. Passage sensationnel pour nous à l’intérieur du buggy, ca repart et c’est la ligne d’arrivée ! Quelle spéciale, voilà qui finit ce samedi en beauté nous concernant.

   Les chronos sont bons dans l’ES5 et très bon dans la suivante pour clore la journée.
Dans l’ES5, nous faisons le 61ème temps sur 112, 14ème de groupe sur 25 et 5ème sur 15 de classe.
Dans la 6 le 45ème temps sur 106, 9ème de groupe sur 23 et 3ème sur 15 de classe à 0.9’’ du second.

   Nous reprenons du temps sur l’équipage « Un gars, une fille » qui est à seulement 4’’ devant au général. Ca promet pour le dimanche.




Conclusion samedi :

   Toujours en apprentissage sur notre nouvelle configuration, les enseignements sont très complémentaires avec ceux du rallye d’Orthez. Nous sommes allés crescendo dans cette première journée. Nos dernières modifications sur la direction portent clairement leurs fruits, non seulement sur les chronos, mais également sur le plaisir de conduite !

   D’un point de vue classement, nous avons un œil sur l’équipage Nail. Devant le rythme est trop soutenu pour nous. Derrière nous avons un peu de marge avec 1’ environ. Cela nous laisse de quoi voir venir en l’absence d’ennuis mécaniques.



 



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