A la fin de la première journée, des trombes d’eau s'abbattent sur le camping de Sainte Suzanne. On se demande bien dans quel état on va retrouver les spéciales du jour s’il a autant plu que sur le camping. N’ayant que des pneus gras, on se dit que de toute façon, ça devrait le faire…
E.S.8 : découverte de Sainte Suzanne
Malgré le passage en convoi, on ne se souvient plus trop de cette spéciale. Comme pour Loubieng, on s’en sert de reconnaissance pour la journée à venir. Mais pas question d’être en balade, nous conservons un bon rythme sur un terrain un peu gras mais pas si glissant que cela. La spéciale est très jolie bien qu’un peu accidentée, les chocs étant assez rudes dans le buggy par endroits, notamment dans un sous bois la faute à des racines sorties de plusieurs centimètres. Sans lave glace mais avec les essuies glaces, on s’en sort avec le 38ème temps, et le 6ème chrono de classe. Au moment de sortir le carnet de bord, grosse frayeur, il a pris un gros tir et est complètement trempé. Il est déchiré et les écritures sont quasiment effacées et illisibles. Un passage express sur le pot d’échappement durant l’assistance ainsi que quelques coups de papier adhésif lui redonne finalement une seconde jeunesse.
Voilà le buggy à l'arrivée :
E.S.9 : vous avez dit longue ?
C’est dans cette spéciale que Louis Dronde sort à quelques centaines de mètres de l’arrivée. Au moment de pointer pour le départ, une file de véhicules patiente. Parmi eux, Anicet Garicoix, Fabrice Rivet et les autres leaders. On ne va pas démarrer tout de suite. Ca nous permet de discuter un peu et mieux connaitre certains équipages. Après une heure d'attente, c’est parti, le départ est lancé. Cette spéciale me plait particulièrement car combinant des portions roulantes et d’autres en sous bois. Pas de soucis particulier dans cette spéciale qui se termine par un joli saut en sortie de bois, toujours un bon moment dans les prototypes. Nous faisons le 31ème temps avec la 3ème place de classe dans une catégorie décimée par les abandons.
Le saut final :
E.S.10 : deuxième passage plus en confiance
Après la première boucle du dimanche, on se lance dans ce deuxième passage en gardant à l’esprit qu’il faudra ménager l’auto pour aller au bout. On se fait plaisir dans cette spéciale qui n’a finalement pas beaucoup bougé au niveau du terrain, sûrement dû au fait d’être partis les derniers au premier passage. Nous sommes 30ème au général et 3ème de classe avant d’attaquer la fin de la deuxième boucle.
E.S.11 : rien à signaler à part un final très dur
Sur cette spéciale de 11.5km, encore une fois un blocage au départ. La spéciale est très longue mais nous nous amusons beaucoup. Toujours ces sensations de relief inhabituelles pour nous adeptes du Dunes et Marais. Le finish est très cassant et les secousses dans le buggy nous rendent contents de voir la bosse finale très sympathique. Nous faisons 30ème au général et 3ème de classe.
La dernière caméra embarquée pour la plus longue spéciale du week-end :
E.S.12 : la crevaison qui fait peur
Tout commence très bien dans cette avant dernière spéciale. On assure quand même sur certains passages. Mais après deux pifpaf sur pont, une odeur de pneus chauds se fait sentir dans le véhicule. C’est pas bon signe. Quelques mètres plus loin, ça y est, on est crevé et à l’arrière en plus. Le soucis : l’arrivée est à environ 2kms et avec des belles montées sur des chemins où les pierres ne se cachent plus. On décide d’être très prudents et de conserver un maximum l’intégrité du pneu, sans réellement savoir s’il est encore là. On arrive finalement au bout de la spéciale et les spectateurs restés au pointage font une drôle de tête. Nous avons bien creuvé, mais le pneu est coupé suivant la largeur mais est resté sur la jante. Plus de peur que de mal et un peu de travail pour l’assistance. On fait avant dernier dans cette spéciale, ce qui nous permet de prendre la prime de 80€ que l’on accepte volontiers.
E.S.13 : plus c’est long, plus c’est bon
Il faut aller au bout et on aura fait un bon rallye avec les deux objectifs principaux validés : se faire plaisir et voir le buggy au parc, entouré par tout un tas de gros 4RM et de 2RM top niveau. On profite au maximum de ces derniers instants dans les baquets. Tout se passe bien, ça sent bon l’arrivée, un léger droit deux gros coups de klaxon et c’est le saut final vers l’arrivée ! Ca y est, on l’a fait, hormis la dernière liaison, nous avons notre récompense après les heures de travail sur le buggy et le reste. L’assistance est aussi très heureuse de nous voir arriver. Grosse émotion pour moi dans le buggy après une première édition en 2011 très compliquée avec un abandon très tôt dans le week end (E.S.3) et après une sortie de route dès la première. Nous sommes 27ème au général et 2ème de classe. On rentre finalement dans le parc les derniers. Quel bonheur et quelle fierté de faire partie des 2 survivants de la catégorie 2.0L 2RM qui aura vraiment été la plus décimée ce week end avec des retraits en pagaille tout au long des deux journées de course.
Dans une épingle gauche :
Conclusion du rallye :
Malgré quelques débordements qui, je l’espère, ne remettront rien en cause pour le camping de l’an prochain, entre les soirées à Sainte Suzanne en famille, entre amis, pilotes, copilotes, assistances, spectateurs, photographes et vidéastes et les deux jours de course, ce week end restera un super souvenir avec au bout la 27ème place au scratch, la 4ème place de groupe et la 2ème place de classe, chose que l’on n'aurait jamais pu imaginer avant de l’avoir sous les yeux. En bref un week end qui a été parfait, et surtout grâce à l’organisation qui a dû se démener une nouvelle fois pour nous faire profiter à fond de ce « petit coin de béarn ». Merci beaucoup à toute l’équipe ! Pour nous, le prochain rendez-vous sera au Dunes et Marais, où nous aurons, comme chaque année, à cœur d’essayer de faire de notre mieux en nous faisant toujours autant plaisir en équipage 100% Méchin.
