La nuit du samedi au dimanche est très humide. Il a beaucoup plu surtout dans les secteurs concernés pour la journée du dimanche. Petite inquiétude donc sur le parc quant à l’état du terrain.
E.S.7 : Jaffe, et c’est le temps qui court, court…
Au moment de sortir du parc et sur toute la liaison, le moteur ratatouille à la décélération. On pense que rien de méchant ne se cache là-dessous. Le décompte se fait, aller, c’est parti, il faut se mettre dedans bien que la spéciale s’annonce difficile et défoncée. Première ligne droite prudente pour équerre droite. Nous passons l’équerre, et déjà le moteur peine à relancer sur un bout de goudron. Peu importe, ça roule toujours. Deuxième équerre, même topo, nous manquons presque de caler à l’accélération. La troisième arrive, nous arrivons un peu fort, le moteur ne donne plus rien. Nous sommes obligés de nous arrêter dans l’équerre et d’accélérer dans le vide pour péniblement faire monter le moteur dans les tours. Nous comprenons que cette spéciale ne sera pas très bonne pour nous. Et ce n’est rien de le dire. Le moteur s’avère creux sur toute la spéciale. A l’arrivée, pas un mot dans le buggy, nous sommes un peu déçus après un samedi haut en couleur. Au moment de pointer après la liaison, Damien Besnard le copilote de Fabien Ridel vient me voir et me dit qu’ils nous ont rattrapé à mi-parcours (encore désolé pour la gène occasionnée). Notre temps est très mauvais. Nous sommes 72ème sur 94 et 17ème sur 23 des T1B2. Il va falloir se ressaisir dans Médis.
Photo signée Philippe Pacher :
E.S.8 : à la recherche du temps perdu…
Comme on dit, le temps perdu ne se rattrape pas. Néanmoins, le dicton a vacillé dans cette spéciale. Par précaution, Damien demande 2’ au départ de la spéciale pour ne pas nous rattraper. Un peu revanchard, au moment du départ, je confie à Thierry : « Montre leur qu’ils n’auront pas besoin des 2’ ». Le départ est donné, la piste est glissante. Le rythme est bon jusqu’à une équerre droite en face d’un bosquet. Au moment de repartir, en 1ère, le moteur peine véritablement à relancer sur un terrain pas forcément des plus gras. Dans l’habitacle, grosse frustration. Thierry se défoule sur le volant mais n’en perd pas sa vigilance pour autant en redressant le buggy quelques mètres plus loin par un bon réflexe. Dans la radio on entend : « Aller, c’est pas grave ! Maintenant fais cracher le moteur, tampis si on le casse ! » Deux virages s’enchainent avec un moteur toujours aussi mou dans les bas régimes. La décision est prise, les coups d’embrayage d’origine feront le reste et advienne que pourra. Débarrassé des problèmes à bas régime, le moteur fonctionne bien, nous haussons le rythme au fur et à mesure. A mi-spéciale, super ambiance dans la voiture, les virages sont pris en glisse, nous allons faire notre chronos référence de cette édition 2014. Final en apothéose avec des supers sensations et c’est la ligne d’arrivée. Nous avons tout les deux « la banane ». Je dis à Thierry « Si Fabien nous en prend, je me fais curé ! ». Arrivés à l’assistance, Nesquik (Jérémy Souchet) nous annonce notre temps tout excité. Nous faisons le 3ème temps des T1B2 encore en course sur un terrain sûrement plus « roulable » il est vrai. Nous sommes 36ème sur 91 au général, deux secondes devant nos poursuivants au Phil’s Car noir.
Attention à tes orteils Maxence :
Montez avec nous :
E.S.9 : Maubeuge, super
Déjà très belle l’an passé, Maubeuge a bien grandi et fera 6.5km cette année. 3 minutes pour nous préparer avant le départ. Le décompte et c’est parti. Déjà une belle bosse, prise en 2ème. Ca saute quand même. Le terrain a bien séché mais reste glissant. Le manque de puissance se fait ressentir dans les champs mais nous prenons tout de même du plaisir surtout au moment de sauter devant les buvettes. Petite déception tout de même dans cette spéciale que nous n’avions pas reconnue : les sauts de route ont été coupés par des chicanes. Dommage aussi pour le public qui aurait probablement aimé voir des sauts et des jolies figures dans une épreuve dîte Tout Terrain. Nous signons le 43ème temps sur 85 et le 9ème sur 18 des T1B2.
Départ sur bosse :
E.S.10 : Jaffe, la revanche
Cette fois, pas question de rééditer la performance du matin. Le terrain a également bien séché ici. Au moment de prendre le départ, la confiance est revenue et contraste fortement avec l'état d’esprit qui était le notre quelques heures plus tôt. La spéciale se déroule bien, bien que le terrain soit assez accidenté et dur pour la mécanique. Les sœurs Chavanon sont arrétés sur le bord de la piste juste avant une portion défoncée qui nous avait valu une petit balade dans la haie il y a trois ans. Juste après ce passage, une nouvelle victime : Benoit et Sandra Andreu. Arrêtés sur l’extérieur de la piste, la roue avant droite est couchée au sol. Ils ont dû percuter un bidon. Tout roule pour nous et nous sommes contents d’avoir franchi cette nouvelle étape vers l’arrivée finale. Nous finissons 47ème sur 82 et 10ème sur 17 en T1B2.
En image :
A bord :
E.S.11 : Médis plus prudents
Nous n’avons plus grand-chose à jouer au général. Nous sommes à quelques secondes de l’équipage Ragot mais seront trop justes pour défendre notre peau sur un terrain asséché. Nous attaquons avec l’envie de nous amuser avant tout et éventuellement d’aller cherche un chrono sympathique. Sans accros si ce n’est toujours un moteur un peu trop poussif à notre goût, nous réalisons le 49ème temps sur 80 et le 9ème temps sur 17 des T1B2.
Ca glisse :
E.S.12 : devant la foule
Au pointage, une foule considérable s’est amassée autour des buvettes et sur le reste de la spéciale. La fête va être belle, d’autant que le soleil à l’air de gagner se bataille contre la pluie. Juste avant le départ, on apprend que Laurent Fouquet et Cédric Chatris ont remporté cette 37ème édition. On en connaitra les modalités qu’après coup : BRAVO à eux pour leur retour en terres charentaises. Nous nous élançons pour la dernière fois en 2014. Nous profitons de chaque moment. Après quelques minutes, nous y voici, devant la bosse où des centaines de personnes attendent du spectacle. Pied au planché et klaxon en butée, nous faisons de notre mieux pour ravir le public. Quelques courbes puis un dernier saut de chemin, et c’est ligne droite sur arrivée ! C’est fini, cette édition 2014 est déjà terminée. Nous sommes tout heureux de passer la ligne d’arrivée pour la cinquième année consécutive chez nous, à « Royan ». Le chrono n’est qu’anecdotique. Nous sommes 49ème sur 79 et et 8ème de classe sur 16.
Sympa ce saut :
Dans une courbe :
Pour la dernière spéciale :
Conclusion du rallye :
Nous aurons tout eu pour notre 5ème Dunes et Marais entre père et fils. La galère le samedi matin, suivi de supers moments avec une belle attaque en fin de première journée, des frayeurs au moment de percuter le bidon qui va nous donner beaucoup de travail, de la frustration dans Jaffe1 puis des poussées d’adrénaline dans la spéciale suivante. Toutes ces émotions agrémentées d’un esprit TT toujours aussi présent sur les parcs et dans la course elle-même, feront de cette 37ème édition un souvenir une nouvelle fois inoubliable pour nous, pour notre assistance et les personnes qui nous ont suivi sur les bords de la piste. Nous terminons finalement 40ème au général et 6ème de classe, notre meilleur résultat au Dunes et Marais depuis cinq ans. Cette aventure clos une saison sublime, ne comportant que deux rallyes, certes, mais dans lesquels nous sommes arrivés au bout, avec, cerise sur le gâteau, une 10ème place provisoire au Challenge 2RM pour le Merci Aline pour cette image moins inattendue. Rendez-vous l’an prochain pour un nouveau Dunes et Marais qui soufflera ses 38 bougies, en espérant que la fête soit aussi belle et le plateau aussi garni.