2) Révision de l’embrayage
Avec quelques patinages durant le Dunes et Marais sur de grosses charges, nous décidons de regarder de plus près au montage de l’embrayage. Précautionneux là-dessus, nous vérifions le disque entre chaque rallye en principe pour vérifier son état d’usure. Ici, le mécanisme et le système lui-même sont à étudier, voilà pourquoi :
2-1 Etat des lieux sur l’embrayage
Depuis le dernier démontage après le Gâtinais 2016, nous savons que le mécanisme n’est pas fixé comme pour un embrayage d’origine. La raison est simple : le montage n’est tout simplement pas d’origine.
Moteur Peugeot, arbre de queue de boîte à vitesses Renault, on retrouve forcément un peu des deux marques dans l’embrayage. Le mécanisme est en Peugeot pour s’adapter au moteur, le disque provient de chez Renault. Première question à se poser, qu’avons-nous de monté sur ce système ?
A partir des diamètres du disque (235mm) et du nombre de dents sur le moyeu (21 dents), et de sa provenance sur une boîte à vitesse Renault Type UN1 ou UN5, nous avons à faire à du Master première génération Diesel également monté sur du R25 V6. Plus grand de 20mm en diamètre (215mm sur R21TXI ou Master Essence), c’est toujours ça de gagné pour passer le couple à la boite à vitesse en évitant le patinage.
2-2 Débrief du montage en place
Comme nous le savions, le mécanisme fixé au moteur est calé par des rondelles qui avancent le mécanisme de 1.4mm vers la boîte à vitesse. Le plateau est donc éloigné de 1.4mm par rapport au disque d’embrayage dans toutes les positions par rapport à un fonctionnement classique (y compris embrayée).
Il en résulte une pression « embrayé » plus faible sur le disque qui peut causer un patinage plus précoce et un patinage rapide après les premiers manques d’adhérence. Il en résulte également une aisance à débrayer qui évite à la boîte de tourner de manière intempestive au moment du passage des rapports, spécialement pour la marche arrière qui n’est pas synchronisée.
2-3 Explications de ce calage
- Le disque n’étant pas forcément adapté au mécanisme, le calage peut être présent pour éviter de rester collé même débrayé à fond. En effet, si le disque d’embrayage Renault est plus épais que le Peugeot 206RC d’origine, il y a un risque. Le 206RC d’origine fait 7.7mm d’épaisseur neuf. Notre disque, plus par coïncidence qu’autre chose fait 7.6mm d’épaisseur, le calage ne semble pas nécessaire avec son état d’usure actuel.
- Deuxième hypothèse, le diaphragme a potentiellement possibilité de venir rentrer en contact avec le moyeu du disque d’embrayage. Caler le mécanisme fait « ressortir » le diaphragme et limite ce risque. Après quelques mesures, même sans cales ce problème est écarté.
- Il n’y a pas que le disque à surveiller. Le système hydraulique émetteur/récepteur a lui aussi son mot à dire. Avec l’action de la pédale, l’émetteur commande le récepteur sur une course donnée par le volume d’huile déplacé, entre autres. Après vérification, la course pédale complète entraine un déplacement de 8mm de la butée avec un système complet de Renault Traffic. Le diaphragme s’enfoncera donc de 8mm au maximum. Là est la principale inconnue, ce déplacement est il suffisant?
2-4 Remontage et premier check
Etant donné qu’à l’installation du mécanisme sur le moteur seulement 4-5mm séparent les deux surfaces qui terminent en contact une fois le système monté, nos 8mm de course doivent suffire. On enlève les cales et on vérifie moteur arrêté. Après montage, débrayé et en première, le buggy bouge facilement en le poussant à la main, le système semble débrayer correctement.
A vérifier en pratique moteur tournant. Le disque n’étant pas usé outre mesure, nous repartons avec celui-là pour le Gâtinais 2017 !